La grippe aviaire, appelée également influenza A, est une infection qui atteint toutes les espèces d'oiseaux, mais qui peut également être transmise sous certaines conditions à l'homme. Le virus H5N1, hautement pathogène, est responsable de l'épizootie (épidémie touchant des animaux) de la grippe aviaire qui sévit depuis 2003.
Il existe une forme faiblement pathogène de la grippe aviaire, qui provoque chez les oiseaux une baisse de la ponte et un plumage ébouriffé, sans gravité pour la santé de l'animal. La forme hautement pathogène est en revanche très violente puisque le taux de décès avoisine les 100 %, et ce très rapidement, la mort pouvant intervenir dans les 48 heures.
Les oiseaux migrateurs ont un rôle de propagation du virus : il semblerait qu'ils soient plutôt porteurs du virus faiblement pathogène. Il est probable que les virus H5 et H7 faiblement pathogènes qui sont introduits dans les élevages de volailles domestiques par les oiseaux migrateurs mutent pour atteindre la forme hautement pathogène de la maladie.
Depuis 2003, les flambées épidémiques se succèdent, tout particulièrement en Asie du Sud-est : les risques d'épizootie sont omniprésents. Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 150 millions d'oiseaux porteurs du virus H5N1 sont morts ou ont été abattus depuis 2003.
Le virus H5N1 est transmissible à l'homme, sous certaines conditions, notamment un contact direct avec les oiseaux infectés ou leurs déjections. Le virus H5N1 provoque une aggravation rapide de l'état de la personne infectée par une pneumonie virale primitive ou une insuffisance polyviscérale.
De 2003 à début 2009, 391 personnes ont été atteintes par le virus de la grippe aviaire et 247 sont décédées, soit un taux de décès de plus de 63 %. La grande majorité des personnes qui ont été infectées vivent en Asie du sud-est, et la plupart étaient jeunes et en bonne santé selon l'OMS.
Les craintes se situent au niveau d'une mutation du virus en une forme hautement infectieuse pour l'homme, ce qui pourrait engendrer une pandémie mondiale. L'OMS considère le risque de pandémie de grippe aviaire comme l'une des trois principales menaces de santé publique dans le monde.
"Dans les meilleures conditions, en supposant que le nouveau virus provoque une pathologie bénigne, on pourrait tout de même enregistrer un nombre estimatif de décès situé entre 2 et 7,4 millions (projection établie à partir des données obtenues au cours de la pandémie de 1957). Avec des virus plus virulents, les projections donneraient des bilans beaucoup plus élevés" estime l'OMS.
Un site du ministère de la santé français consacré à la grippe aviaire permet de comprendre et de connaître les niveaux de risques, et la situation de la grippe aviaire en France.
Pour en savoir plus, consultez le site du ministère de la santé sur la grippe aviaire.