Un logement social est un logement à loyer modéré destiné aux familles à revenus modestes, qui n'ont pas assez de ressources financières pour accéder à une habitation dans un logement privé.
En France, la crise du logement est caractérisée notamment par une pénurie de logements sociaux, dont les conséquences sont considérables : 3,3 millions de personnes sont mal-logées ou sans-abri dans l'hexagone. 4 millions de personnes cherchent un logement chaque année.
"Étant donnée l’insuffisance de l’offre par rapport à la demande, les candidats à la location, surtout s’ils disposent de ressources modestes ou précaires, vivent la recherche d’un logement comme un véritable parcours du combattant et parfois même comme la première étape d’une désescalade sociale", déclarait en 2008 la Fondation Abbé Pierre.
La loi Solidarité et Renouvellement Urbain (SRU) oblige cependant les communes de plus de 3 500 habitants (et 1 500 habitants pour l'Ile-de-France) à construire 20 % de logements sociaux. En 2008, 730 communes ne disposaient toujours pas de leurs quotas de logements sociaux, et 330 communes n'avaient pas respecté leurs objectifs de construction fixés sur la période 2005-2007.
En Ile-de-France, 83 communes ne s'inscrivaient pas dans les objectifs de construction de logement social en 2008 : elles doivent dans ce cas s'acquitter d'une pénalité financière, calculée en fonction de leur richesse. A titre d'exemple, la ville de Neuilly-sur-Seine a dû s'acquitter d'une amende de 448 euros par logement social manquant dans ses objectifs de construction, soit 2 240 000 euros en 2008. Elle devait construire 774 logements et n'en a réalisé que 378.
Le secteur de la construction et du logement est de surcroit fortement affecté par la crise économique de 2008. Alors qu'il faudrait construire 500 000 logements par an pour répondre aux besoins, seulement 427 000 logements ont été mis en chantier en 2007, 370 000 en 2008 et 330 000 devraient l'être en 2009.
Un plan de relance devrait permettre la construction de 100 000 logements sociaux en 2009 et 2010, et l'acquisition de 30 000 logements sociaux et très sociaux.
"Le devenir du logement social — parfois remis en question — doit absolument être assuré. Car aujourd’hui, les dérives observées du marché du logement réduisent gravement les possibilités qui restent aux catégories les moins privilégiées de s’abriter durablement" déclarait la Fondation Abbé Pierre.