Les populations qui rencontrent le plus de difficultés pour l'accès au logement sont les jeunes, les travailleurs à faibles revenus ou à emploi précaire, les sans domicile fixe, les chômeurs, les personnes issues de l'immigration... les exigences de garanties des propriétaires étant de plus en plus élevées (cautions, garanties financières, paiement de plusieurs mois de loyer d'avance…), et l'offre de logements sociaux beaucoup trop faible par rapport à la demande.
La loi Solidarité et Renouvellement Urbain (SRU) exige des communes de plus de 3500 habitants (et plus de 1500 en Ile-de-France) qu'elles respectent le quota de 20 % de logements sociaux dans leur parc locatif. En 2008, 730 communes ne respectaient pas ce quota, et 330 n'ont pas atteint leurs objectifs de construction pour la période 2005-2007.
Seulement 1/3 des 1 300 000 demandeurs de logement social (actuellement non logés en HLM) ont pu être logés en 2005.
Cette crise du logement a les conséquences sociales suivantes : 100 000 personnes sont sans domicile, 150 000 sont hébergées dans le cadre de dispositifs collectifs, 100 000 résident en permanence dans des campings…1 million de personnes vivent dans des appartements vétustes, insalubres, ou trop petits.
La fondation Abbé Pierre estime à 1 million les personnes qui sont privées de logement personnel. Suivant le critère retenu pour le surpeuplement, le nombre de personnes qui vivent dans l'inconfort et le surpeuplement varie de 2,1 millions (inconfort+surpeuplement accentué) à 5,5 millions (inconfort+surpeuplement au sens large).
Les gouvernements successifs ont tous proposé des solutions afin de réduire le nombre de mal-logés et mis en place différentes mesures, qui n'ont pas abouti à une sortie de crise pour le moment.