Un emploi précaire désigne un travail salarié :
- en contrat à durée déterminée (CDD)
- en mission d'intérim
- avec un temps partiel subi en attente d'un temps plein
- dans des conditions de travail d'une pénibilité élevée
- faiblement rémunéré
- d'un niveau de qualification inférieur au niveau de compétences de la personne
La précarité de l'emploi amène des périodes d'alternance d'emploi et de chômage, appelées chômage récurrent. En France, le ralentissement économique, la montée du chômage et l'assouplissement de certaines législations ont favorisé le développement des emplois précaires.
Selon une enquête de l'INSEE en 2008, les CDD ou les contrats aidés représentent 12 % de l'emploi : 19,8 millions de salariés ont un CDD et 3,1 millions sont sous d'autres formes de contrats.
17,2 % des salariés travaillent à temps partiel, et un tiers d'entre eux souhaiteraient travailler à temps plein. Une femme sur trois occupe un emploi à temps partiel.
L'assouplissement de la législation sur le travail à temps partiel, notamment l'abattement des charges sur les emplois à temps partiel en CDI ont favorisé leur essor. Dans ce contexte, le temps partiel subi a considérablement augmenté.
Le nombre d'emplois peu qualifiés a augmenté depuis une dizaine d'années et se caractérise par un recours fréquent aux emplois précaires. Les populations qui subissent ce travail précaire sont majoritairement les salariés avec une faible qualification, les salariés immigrés et étrangers, les jeunes et les femmes.
Selon un rapport de l'ANPE sur la précarité de l'emploi, les entreprises agissent sur la flexibilité de l’emploi interne (recours aux CDD, aux heures supplémentaires, aux temps partiels, annualisation du temps de travail) et externe (recours à l’intérim et à la sous-traitance) afin d'être plus compétitives.
Selon l'ANPE, "les études menées montrent que l’insertion dans l’emploi stable doit être évaluée en fonction des formes d’emploi occupées, de leur succession (alternance de périodes d’emploi et de chômage), des trajectoires professionnelles, des caractéristiques sociales des individus et des critères de convenance de l’emploi".
Il existe donc des conditions plus favorables que d'autres pour être employé en CDI après un emploi précaire, mais en revanche, pas de recette miracle.
Cette flexibilité quantitative s’est opérée parfois au détriment d’une flexibilité qualitative du travail visant à l’ajustement des compétences par des politiques de formation ou des réorganisations des processus de production, qui favoriseraient la stabilité de l'emploi et l'employabilité des salariés.