Les biocarburants, ou agrocarburants, sont fabriqués à partir de graisses, de sucres ou d'alcools issus du maïs, blé, betterave, colza, tournesol, arachide...
Les biocarburants ont été lancés afin d'obtenir une alternative écologique au pétrole : un carburant propre produit à base de biomasse.
Les biocarburants se révèlent finalement problématiques pour l'environnement et dangereux pour l'équilibre alimentaire mondial.
Le postulat écologique des biocarburants consistait à ce que le CO2 émis lors de leur combustion soit compensé par l'absorption de CO2 lors de la croissance de la plante.
Ce bilan carbone neutre s'avère incertain : les engrais utilisés pour la croissance de la plante, les milliers de kilomètres effectués pour leur transport émettent beaucoup de gaz à effet de serre.
La culture des agrocarburants est très gourmande en surface agricole, et participe à la déforestation, notamment lors de la plantation de palmiers producteurs d'huile de palme. Cette déforestation massive est responsable de la destruction de la biodiversité et contribue au réchauffement climatique.
Les millions de tonnes de produits alimentaires utilisés pour la production des agrocarburants, sont des millions de tonnes enlevées du marché de l'alimentation mondial. Les biocarburants sont accusés d'avoir une responsabilité dans la crise alimentaire mondiale qui a débuté en 2008.
De plus, les agriculteurs des pays développés bénéficient de subventions agricoles pour leurs cultures, qui desservent les agriculteurs des pays en voie de développement : ces derniers sont incités à cultiver des produits destinés aux biocarburants plutôt qu'à l'alimentation locale.
L'Union Européenne est divisée sur les biocarburants et sur leurs subventions : dans le cadre de ses objectifs de lutte contre le réchauffement climatique, l'Europe souhaite pour le moment atteindre le seuil d'utilisation de 10 % de biocarburants dans les transports d'ici 2020.