Le phénomène de retrait-gonflement des argiles est un mouvement de terrain lent et continu dû a des variations de la quantité d’eau dans certains terrains argileux. De nombreuses communes sont victimes de ce phénomène. L’Etat souhaite quantifier cet aléa naturel afin de mettre en place une meilleure prévention.
60 % du territoire de France métropolitaine serait exposé à l’aléa mouvement de terrains dû aux retrait-gonflement des argiles. Dans les sols, le volume des matériaux argileux tend à augmenter avec leur teneur en eau (gonflement) et, inversement, à diminuer en période de déficit pluviométrique (retrait).
Ces phénomènes peuvent provoquer des dégâts au niveau des constructions localisées dans des zones où les sols contiennent des argiles. Ils peuvent provoquer des dégâts au niveau des habitations, des routes tels que la fissuration, la déformation et le tassement. Le nombre de constructions exposées est très élevé. En raison de leurs fondations superficielles, les maisons individuelles sont particulièrement vulnérables.
Depuis 1989, ce sont plus de 5 000 communes françaises, réparties dans 75 départements, qui ont été reconnues en état de catastrophe naturelle à cause du phénomène du retrait-gonflement. Pourtant, certaines régions sont plus particulièrement touchées en raison de la nature géologique du sol. C’est le cas en particulier de la plaine de Flandres, de la partie sud du Bassin de Paris, du fossé de la Limagne, de la région d’Apt et surtout de l’ensemble des coteaux molassiques du Sud-Ouest, entre Agen et Toulouse.
Quantifier l’aléa sur le territoire
Afin de diminuer à l’avenir le nombre de sinistres causés par le phénomène de retrait-gonflement des argiles, il importe de cartographier l’aléa associé. Ceci revient à délimiter les secteurs a priori sensibles, pour y diffuser certaines règles de prévention à respecter. Un programme de cartographie a débuté en 1997. Il hiérarchise les zones selon un degré d’aléa croissant.
D’ici fin 2010 et dans le cadre d’un programme pluriannuel cofinancé par le Fonds de prévention des risques naturels majeurs, les cartes des risques de phénomènes de retrait-gonflement des argiles seront réalisées dans au moins 84 départements français.