Le dégazage est un terme historiquement utilisé pour désigner la ventilation et l'évacuation des gaz produits par les hydrocarbures dans les citernes d'un navire : ces gaz nocifs doivent être éliminés pour permettre aux hommes de pénétrer dans les citernes.
Le déballastage désigne quant à lui le déchargement des eaux de lestage du navire, des résidus de cargaison liquide et des résidus de fonctionnement.
Les deux termes, dégazage et déballastage, sont utilisés pour désigner le déversement de polluants en mer, notamment d'hydrocarbures.
Ces deux actions sont réglementées et doivent se dérouler dans les installations portuaires. Cependant, afin de ne pas en payer le coût, certains navires vident le contenu de leurs citernes et de leurs cuves directement dans les mers et les océans.
L'association de protection de l'environnement le WWF (World Wild Fund) a estimé à 1,5 millions de tonnes les quantités de pétrole rejetées uniquement en mer méditerranée à cause de dégazages et déballastages sauvages, soit 20 "Prestige" ou 75 "Erika" par an (noms de navires responsables de marées noires).
Les dégazages "sauvages" sont formellement interdits par les lois françaises, et lourdement condamnés, car ils provoquent de graves pollutions des mers et océans. Les substances rejetées dans les mers sont des hydrocarbures, des métaux lourds,des produits chimiques, tous très nocifs pour la biodiversité sous-marine et le littoral.
Les déballastages de navire ont un autre effet négatif sur l'environnement : les eaux rejetées contiennent en plus des polluants des espèces exogènes, qui peuvent proliférer et dégrader voire détruire les écosystèmes marins locaux.
Une Zone de Protection Ecologique (ZPE) a été créée en mer méditerranée pour élargir la zone de juridiction maritime française et lutter contre les dégazages et déballastages plus efficacement. Les avions "Polmar" assurent la surveillance des mers, mais en 2008, seulement 1 % des infractions sont effectivement sanctionnées.