Les lignes électriques et les pylônes haute et très haute tension constituent une nuisance visuelle indéniable : leur présence dégrade la qualité et l’esthétisme des paysages, et le recours à l’enfouissement des lignes est très limité par les producteurs d’électricité car très couteux.
Mais elles sont également une source d'inquiétude en matière de santé publique. L’exposition aux champs électromagnétiques des populations riveraines aux pylônes haute tension suscite beaucoup d’interrogations : quelles sont les incidences sur la santé humaine d’une telle exposition prolongée ?
Les riverains des pylônes haute tension sont exposés à des champs électriques et magnétiques à l'intérieur même de leur habitat : l’intensité dépend de nombreux facteurs, et notamment de la distance par rapport aux lignes de transport, des appareils électriques présents dans la maison ou encore de la configuration des conducteurs électriques intérieurs.
Les établissements industriels regorgent également de matériels électriques et de câbles conducteurs auxquels sont exposés leurs employés tout au long de leur journée de travail.
Les premières études ont démontré un lien entre les lignes haute tension et la santé.
"II y a des indications limitées issues de l’épidémiologie sur une relation possible entre les expositions à des champs magnétiques d’extrêmement basse fréquence et la leucémie de l’enfant" selon le Conseil Supérieur d’Hygiène Publique de France.
Une étude britannique publiée par les chercheurs de l'Université d'Oxford, démontre l'augmentation de 69 % des risques de leucémies pour les enfants dont le domicile se situe à moins de 200 mètres d'une ligne haute tension.
Selon l’Organsation Mondiale de la Santé (OMS), certains chercheurs ont signalé que "les champs ELF (fréquences extrêmement basses) pourraient supprimer la sécrétion de mélatonine, une hormone associée au rythme circadien. L'hypothèse a également été émise que la mélatonine pourrait avoir un effet protecteur contre le cancer du sein, de sorte que sa suppression pourrait contribuer à une augmentation de l'incidence des cancers de cet organe induits par d'autres substances".
Le Conseil Supérieur d'Hygiène Publique de France préconise, à l’instar de l’OMS, l’application du principe de précaution concernant les champs magnétiques, et la poursuite des études expérimentales.