Les réserves d'eau diminuent massivement dans le monde : des phénomènes comme l'assèchement d'un lac, la baisse du niveau des nappes phréatiques, le tarissement de sources, ne sont plus exceptionnels.
Les ressources aquifères sont surexploitées par l'homme : en 2000, la consommation d'eau de l'ensemble de la planète dépassait déjà les capacités de renouvellement des réserves, soit 4 milliards de mètres cubes d'eau par an.
Les américains détiennent le triste record de champions de la consommation d'eau par an et par habitant : 1730 mètres cubes. Un français en consomme 530, un danois 130, et un tanzanien 50 mètres cubes.
Le réchauffement climatique n'est pas le grand responsable de la diminution des ressources en eau : ce sont l'irrigation des cultures intensives et toute la chaîne agroalimentaire qui sont très gourmands en eau. Il faut :
- 590 litres d'eau pour un kilo de blé
- 15 500 litres pour un kilo de boeuf
- 5000 litres pour un kilo de riz
- 300 litres pour un kilo de papier
- 1250 litres pour un kilo d'aluminium
10 % de la consommation d'eau est utilisée pour les usages domestiques, et 20 % pour l'industrie.
Le lac Tchad, longtemps le plus grand lac du monde, a perdu 95 % de sa surface depuis 40 ans. La plus grande nappe aquifère au monde, située au États-Unis (4000 milliards de tonnes d'eau) pourrait disparaître d'ici 25 ans si elle continue d'être prélevée au même rythme.
Les pays et les activités agro-alimentaires les plus consommateurs d'eau vont devoir faire de gros efforts pour limiter leur consommation, sous peine de pénuries graves de la ressource en eau potable d'ici peu.
Les pénuries d'eau ne touchent pas seulement les pays du sud : en France, cinq départements sont classés en situation "préoccupante".
Le Vaucluse, le Var, les Deux-Sèvres, les Bouches du Rhône et la Charente-Maritime sont touchés régulièrement par la sécheresse, et la Seine-et -Marne a été classé en été 2007 en situation "délicate", c'est à dire juste au dessous de la gravité maximale.