Les pluies acides sont des précipitations qui se sont acidifiées au contact du dioxyde de soufre (SO2) , de l’oxyde d’azote (NOx) et de l'ammoniac notamment, contenus dans l’atmosphère.
Ces polluants proviennent des émanations des automobiles, et des combustibles riches en oxyde de soufre, notamment utilisés pour le chauffage domestique, ou encore de l'élevage : ils peuvent être transportés sur de longues distances par les vents, et retombent sur la terre sous forme de pluie, neige, brouillard…
Les pluies acides sont très dangereuses pour l’environnement, et sont la cause de la dégradation de grandes surfaces de forêts, abiment des façades de bâtiments et de monuments, et rendent les roches et les sols acides. Les cours d’eau, lacs, océans, animaux et végétaux sont gravement affectés par les pluies acides.
Les conséquences des pluies acides sur les sols sont leur acidification et la perte d’éléments minéraux nutritifs pour les arbres et la végétation.
Les lacs et les cours d’eau sont particulièrement touchés par les pluies acides, qui diminuent leur pH, ce qui modifie la faune et la flore aquatique, et aboutit à la disparition de nombreuses espèces, tels que les salmonidés, les escargots, les écrevisses. D’autres espèces résistantes à l’acidification vont au contraire proliférer, comme l’anguille, le brochet, les vers de vase ou les larves de libellule, déséquilibrant tout l’écosystème.
Les oiseaux peuvent être contaminés par les poissons qu’ils ingurgitent.
Les forêts qui subissent les pluies acides dépérissent. La photosynthèse est perturbée, et les feuilles prennent une couleur jaune, orange ou rouge : l’arbre perd son feuillage, les aiguilles des conifères tombent, l’écorce de l’arbre est ensuite atteinte et devient vulnérable aux maladies.
La santé humaine peut également être affecté par les pluies acides, particulièrement les enfants, les personnes âgées, et les personnes souffrant d’affections respiratoires et cardiaques, car le dioxyde de soufre est irritant pour les poumons et réduit la résistance aux infections respiratoires.
L’acidité des pluies provoque l’érosion des surfaces métalliques et des pierres, ce qui provoque de gros dommages sur les bâtiments, les voies de chemin de fer, les sculptures ou les monuments historiques.
De nombreuses mesures ont été prises ces vingt dernières années, notamment l’équipement des voitures avec des pots catalytiques, afin de réduire la production de substances acides par l’industrie. Les émissions de dioxyde de soufre ont diminué de 85% entre 1980 et 2005 en France.
Deux protocoles, signés à Helsinki en 1985 et Oslo en 1994 ont fixé des objectifs de réduction des émissions de SO2 qui ont été atteints pour la France, selon l’Institut Français de l’Environnement (IFEN).
Mais ces mesures semblent aujourd’hui insuffisantes, tel que le démontre une étude du Centre d’Écologie et d’Hydrologie du pays de Galles : l’acidité est encore largement présente, notamment dans les cours d’eau et les sols, et les résultats sont toujours alarmants.
Le problème de l’acidité risque de s’aggraver encore avec le réchauffement climatique.