L'acidification des océans est le processus de diminution du pH des océans. Ce phénomène est corrélé aux émissions de gaz à effet de serre, qui sont en partie absorbées par les océans : la croissance des émissions de dioxyde de carbone (CO2) liée aux activités humaines augmente l'acidité des océans.
L'azote d'origine agricole, provenant des engrais et des lisiers, ainsi que le soufre des énergies fossiles contribue également au phénomène d'acidification. Ce dernier est constaté en mesurant l'évolution du pH : au début du XIXème siècle, il s'élevait à 8,16. Il atteint aujourd'hui 8,05 et son évolution devrait aboutir à 7,6 en 2100.
L'acidification des océans a un impact sur les écosystèmes et la biodiversité marine. Les recherches sont en cours pour déterminer dans quelle mesure les différents organismes marins sont atteints par un environnement plus acide.
L'acidité pose problème notamment aux organismes fabriquant des coquilles calcaires comme les mollusques, les coraux et le phytoplancton : une trop forte acidité pourrait amener les huître et les moules par exemple, à ne plus pouvoir constituer leur coquille. Les conséquences sur la chaîne alimentaire et l'industrie de la pêche s'avéreraient alors très néfastes, d'un point de vue économique et social : les personnes qui vivent de la pêche perdraient une précieuse ressource.
Des programmes de recherches sont en cours avec pour objectif de mieux connaître l'évolution du phénomène et ses conséquences, comme le programme EPOCA en Europe (European Project on Ocean Acidification).
Le processus d'acidification ne pourra être stoppé qu'en réduisant les émissions de CO2. Une Déclaration dite "de Monaco" a réuni plus de 150 scientifiques afin d'interpeller les décideurs politiques sur la nécessité de diminuer les émissions de CO2, afin de lutter contre le réchauffement climatique, mais aussi pour réduire l'acidification de l'océan.