L’incinération est un mode de traitement des déchets contesté.
Elle comporte des avantages : la valorisation énergétique des déchets, par incinération avec récupération d'énergie, entraîne une économie significative de combustibles fossiles (gaz, fioul, charbon…)
Elle permet, par la vente de l'énergie, de diminuer d'au moins 20 % le prix de traitement des déchets urbains. Elle réduit de 90 % le volume et de 70 % la masse des déchets.
Elle détruit les microbes, les virus, les germes infectieux propagateurs d'épidémies (combustion à 850°).
Environ 4/5 des résidus solides sont utilisés sous la forme de sous-couches routières, et l'essentiel des ferrailles et autres métaux issus de déchets est récupéré et recyclé.
Mais l’incinération reste polluante et nocive pour la santé, à travers les émanations de gaz toxiques :
- Dioxine
- Oxydes d'azote
- Oxydes de soufre
- Métaux lourds ...
Selon le professeur Dominique Belpomme, cancérologue à l'hôpital Georges-Pompidou de Paris, "l'incinération produit des centaines de substances toxiques qui s'échappent dans l'atmosphère", et déclare à ce sujet qu'il ne "faut pas refaire l'erreur de l'amiante".
La législation est renforcée sur le contrôle et la dépollution partielle des fumées émises par les usines d’incinération. Malgré cela, les émanations restent polluantes, notamment par la dioxine. Même si leur quantité est réduite, les polluants rejetés peuvent avoir des conséquences sur la santé des êtres humains, notamment cancérigènes.