Les déchets radioactifs sont produits lors de chacune des phases du cycle de production d'énergie nucléaire, depuis l'extraction de l'uranium jusqu'au démantèlement des centrales.
La quantité et la radioactivité de ces déchets nucléaires varient. On distingue trois types de déchets radioactifs:
- les déchets de faible radioactivité
- les déchets de moyenne radioactivité
- les déchets de haute radioactivité (produits par la phase de fission nucléaire)
Ils sont classés selon :
- l'intensité de la radioactivité, qui conditionne les protections à mettre en place
- la durée de vie de la radioactivité, qui définit leur danger potentiel
La demi-vie, c'est le temps nécessaire pour que la moitié d'une quantité de matière ne soit plus radioactive.
Par exemple, la demi-vie du césium 137 est de 30 ans : si un bloc de césium est constitué d'un million d'atomes, il faudra 30 ans pour que la moitié des atomes restant, soit 500 000, ne soient plus radioactifs. Puis encore 30 autres années pour que la moitié des 500 000, soit 250 000 atomes, ne soit plus radioactifs à leur tour... Au total, ce million d'atomes mettra 300 ans à ne plus être radioactif.
D'autres déchets peuvent demeurer radioactifs pendant des millions d'années.
Environ 200 000 m3 de déchets faiblement radioactifs et 10 000 m3 de déchets hautement radioactifs sont produits à l'échelle mondiale chaque année.
Les déchets radioactifs sont stockés dans des centres de stockage adaptés à chaque type de déchets, qui isolent les matières radioactives de l'environnement pendant le temps nécessaire à la décroissance de la radioactivité.
Les solutions fiables à long terme de stockage des déchets hautement radioactifs et à vie longue ne sont pas encore clairement définies en France, ce qui est une problématique sanitaire et environnementale majeure. Les générations futures hériteront des déchets nucléaires de leurs parents, et devront les gérer.
Les trois possibilités de stockage en cours d'études à ce jour sont :
- la séparation chimique et transmutation
- le stockage en couche géologique profonde définitif ou réversible
- l'entreposage de longue durée en surface ou subsurface
Le stockage géologique profond est envisagé. Selon les variations de la roche, et la présence d'argile dans les couches, les chercheurs estiment que lorsque la corrosion aura attaqué les fûts et que l'eau aura dissous le verre, l'argile devrait freiner la progression de la radioactivité : elle ne devrait pas dépasser le taux de radioactivité naturelle.