Les décharges sauvages ou illégales sont des lieux de stockage intempestif de déchets, interdits et inappropriés pour cet usage.
Elles sont constituées de déchets apportés clandestinement par des particuliers ou des entreprises sans aucune autorisation communale ou préfectorale.
Ces déchets pourraient être recyclés, valorisés ou détruits par les services de collecte des ordures ménagères.
On distingue également les décharges brutes communales, qui sont des décharges de déchets ménagers exploitées par une collectivité ou laissées à la disposition des habitants, alors qu'elles ne bénéficient d'aucune autorisation préfectorale.
Les décharges sauvages sont des sources de pollution de plusieurs ordres :
- dégradation de sites et de paysages : les décharges illégales se situent dans des sites naturels ou au sein de communes, à proximité d'habitations.
- pollution des eaux et et de l'air : les pluies provoquent le ruissellement des eaux chargées de tout types de substances toxiques contenues dans les déchets, qui s'infiltrent des les nappes souterraines et les cours d'eau. La fermentation des déchets produit du méthane qui est un gaz à effet de serre très puissant, contribuant au réchauffement climatique.
- incendies : les incendies des décharges sauvages libèrent des gaz toxiques.
- risques pour la santé publique : propagation de gènes pathogènes, de rongeurs, de mouches...
Une loi de 1992 avait déjà fixé l'élimination des décharges sauvages pour 2002 : des progrès ont été réalisés, mais de nombreuses décharges sauvages subsistaient toujours à cette date.
Le ministère de l'écologie a relancé en 2004 un plan de recensement et de fermeture des décharges non autorisées. L'objectif fixé était la fermeture de toutes les décharges illégales avant mars 2007. Mais en 2008, il en restait une vingtaine, selon le ministère, pour la plupart situées en Corse.