Les effets du réchauffement climatique sur la santé sont complexes à évaluer.
L'augmentation des températures ne sera pas répartie uniformément sur la planète, et les conséquences du réchauffement climatique sur la santé humaine sont entièrement corrélées au niveau de développement des pays.
Les conséquences sanitaires du changement climatique sont de deux ordres :
- celles qui se produiront directement sur l'organisme humain
- celles qui résulteront des bouleversements écologiques et environnementaux consécutifs au réchauffement climatique
Les modifications environnementales engendrées par des degrés de température supplémentaires étendront les champs d'action de certains parasites et de certaines maladies :
- les moustiques porteurs du paludisme ou de la dengue remonteront vers le nord, et les pluies plus abondantes favoriseront la reproduction et la multiplication de ces moustiques en zones humides
- la multiplication des catastrophes naturelles (tempêtes, sécheresse, ouragans, inondations...) favoriseront les épidémies, dues aux pénuries d'eau potable
- une recrudescence des rhinites et crises d'asthme sera constatée dans les périodes printanières
- le "stress thermique" dû à l'augmentation des températures dans les pays tempérés aura des effets sur l'organisme, notamment en termes de maladies cardiovasculaires et d'affections respiratoires
Selon une étude du groupement X-Environnement de l'école polytechnique, les conséquences du réchauffement climatique sur la santé seront saisonnières : "il faudrait s'attendre pour le siècle prochain à une diminution relative de la surmortalité hivernale, les maladies de l'appareil respiratoire (bronchites, pneumonies) et les cardiopathies contribuant le plus à cette amélioration.
A l'inverse, les nouvelles dispositions thermiques détermineraient une assez franche surmortalité estivale, due à la mise en échec absolue des mécanismes thermorégulateurs : hyperthermie, coup de chaleur, déshydratation aiguë.
En France, une extrapolation des hivers les plus froids et des étés les plus chauds depuis 1950 amène à un recul du nombre des décès entre décembre et février de 5 à 7%, et à une augmentation des décès de 12 à 18% de juin à août.
Aux États-Unis, les calculs font état d'une surmortalité estivale au moins trois fois plus forte que la sous-mortalité hivernale.