La réduction de la superficie des glaciers, la fonte de la calotte glaciaire, le recul de la banquise et la disparition des icebergs est la conséquence la plus visible du réchauffement climatique.
Le volume de glace perdu depuis 1992 a été en moyenne de 83 milliards de tonnes par an.
La hausse des températures, qui oscillera entre 1°C et 5°C à l'horizon 2050 selon les prévisions du GIEC, n'est pas répartie uniformément sur toute la planète.
En Sibérie notamment, l'augmentation des températures a déjà atteint 3°C depuis 1950. Une prise de vue réalisée en 2006 par l'Agence Spatiale Européenne montre que le Nord de la Sibérie est libéré des glaces sur une surface qui représente deux fois la superficie de la France.
La banquise arctique a atteint des records de fonte des glaces selon le Centre National de Données sur la neige et la glace (NSIDC) : elle a fondu de 49 % en 2012, soit 3,3 millions de kilomètres carrés.
Dans la majorité des zones montagneuses, l'épaisseur des glaciers diminue : les Alpes ont perdu 1/3 de leur surface depuis 1950, et l'accélération du phénomène est très rapide depuis 1980. La mer de glace, le plus grand glacier français, a reculé de 1 kilomètre et fondu de 150 mètres en son milieu.
Une étude de Jean-Marc Jancovici estime que l'augmentation de température au Pôle nord pourrait atteindre 8°C dans 60 à 80 ans, si aucune action n'est entreprise pour limiter les émissions de gaz à effet de serre.
La fonte des glaciers et des banquises est problématique, car les conséquences environnementales et humaines sont graves :
- menace des peuples autochtones, qui seront obligés de migrer pour survivre
- élévation du niveau des mers : inondations, notamment des zones côtières menaçant la survie de nombreux villages
- baisse de la ressource en eau potable : les rivières d'eau potable sont alimentées par les glaciers qui fondent ou qui disparaissent, ce qui entraîne une réduction majeure de la ressource en eau, déjà en situation de pénurie dans de nombreux pays
- destruction de l'habitat de la biodiversité vivant sur la banquise : ours polaires, phoques, caribous, morses...
Lutter contre les émissions de gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique est indispensable pour préserver la banquise et les glaciers, afin de sauvegarder cette précieuse et rare ressource en eau potable, les espèces qui y vivent et limiter la hausse du niveau des mers.
Rappel :
Iceberg = glace d’eau douce (provient des glaciers continentaux, donc fait augmenter le niveau de la mer)
Banquise = glace de mer (à -2°C, des cristaux se forment en surface puis la couche de glace s’épaissit). La fonte de la banquise n'a pas d'influence sur l'élévation du niveau des mers.