Afin de lutter contre le changement climatique, l’Agence européenne pour l’environnement (AEE) a fixé en 2005 des objectifs en termes de réduction de gaz à effet de serre pour les pays membres de l’Union Européenne.
Sur la base des émissions de 1990, les objectifs de réduction d'émissions de gaz à effet de serre fixés par l'Europe sont de l'ordre de 40 % d’ici 2030. La part des énergies renouvelables devra être portée à 27% de la consommation et 27% d’économies d’énergie devront être réalisées.
Pour se conformer aux directives européennes et aux exigences du Protocole de Kyoto, la France va devoir réduire par 4 ses émission de gaz à effet de serre d’ici 2050 : c'est le Facteur 4.
Selon le rapport du groupe de travail sur le Facteur 4, rendu en juillet 2006, les objectifs de réduction de gaz à effet de serre ne pourront être atteints qu'aux conditions suivantes : "définir des objectifs de réduction progressifs et réalistes, adaptés au rythme de renouvellement des investissements et d’émergence des technologies nouvelles, afficher ces objectifs très longtemps à l’avance (de l’ordre de 10 à 20 ans), de façon à donner aux entreprises une visibilité suffisante pour qu’elles programment en temps utile leurs investissements peu émetteurs".
Les secteurs du bâtiment, des transports, de l’agriculture vont devoir faire de gros efforts en termes de baisse de la consommation énergétique, de gaspillage d’énergie, de réduction d’utilisation des énergies fossiles, de réduction de rejets de gaz polluants…
Les objectifs du Facteur 4 sont ambitieux, et sa mise en œuvre va devoir faire face aux intérêts économiques des industries concernées. La crédibilité d’un engagement comme le Facteur 4 ne se vérifiera que dans le temps, avec la réalisation effective de ses objectifs.