La France compte aujourd’hui 150 réserves naturelles d'État, et 151 réserves naturelles volontaires agréées par arrêté préfectoral.
Les réserves naturelles protègent le patrimoine naturel remarquable ou en danger d’extinction : faune, flore, minerais, eau, fossiles, sols… Les réserves naturelles sont réglementées, et gérées à des fins conservatoires.
Elles sont dirigées par des institutions et associations très variées : Office National des Forêts, Office National de la Chasse, Fédérations de chasse, Associations de protection de la nature locales…
Elles ont une vision claire de développement durable de part le mode de gouvernance dans la gestion de ces réserves, l’opportunité de développement local qu’elles offrent, et la possibilité qu’elles donnent aux générations futures de pouvoir bénéficier de la biodiversité locale.
Les réserves naturelles sont un lieu privilégié de sensibilisation à la protection de l’environnement, à a nature, et constituent un terrain idéal pour toutes les démarches d’éducation à l’environnement.
Selon une interview de Monsieur Luc Barbier, Président du réseau des Réserves Naturelles de France, par bois-foret.info, il y a encore en France en 2007 de grosses carences quant aux réserves naturelles.
"Aujourd'hui en France est-ce que tous les milieux de grande valeur bénéficient du statut de réserve ?
Non, il y a encore de grosses carences. L'une d'elles, qui va être résorbée très vite, est la plaine de Crau, la steppe semi-aride entre la Camargue et les Alpilles. Elle va bénéficier de 7000 ha de réserve naturelle. Il y a encore des milieux estuariens qui sont mal protégés ou mal représentés dans le réseau des réserves naturelles.
Pas mal de choses ne sont pas encore protégées. Il y a des milieux, sur lesquels les enjeux sont moins importants, qui attirent moins les conflits. Si on prend les pelouses calcaires par exemple, c'est moins conflictuel car il y a moins d'enjeux qu'ils soient agricoles, cynégétiques et même forestiers. Alors que dans les zones humides, si on prend un estuaire, il y a les pêcheurs, les ports autonomes. Il y a de nombreux acteurs qui font que les dossiers sont moins évidents à monter et ce sont les sites où il y a le plus de difficultés à classer en réserve naturelle".