La forêt primaire ou ancienne est une forêt qui n'a pas encore été exploitée par l'homme, et dont les processus biologiques et écologiques sont intacts.
Les forêts primaires sont des réservoirs à biodiversité, et constituent un patrimoine naturel précieux.
Elles sont déforestées massivement par les activités humaines, pour représenter aujourd'hui 36 % des surfaces boisées dans le monde.
Les plus grandes forêts primaires sont situées en République Démocratique du Congo, en Indonésie, au Brésil et en Russie.
Le recul de ces forêts est très rapide en Afrique, avec -3,2 % de surfaces entre 2000 et 2005, ainsi qu'en Amazonie, où elle a reculée de 2,5 % sur la même période.
15 millions d'hectares de forêts anciennes sont abattues chaque année. La destruction de ces forêts favorise l'extinction des espèces animales et végétales, le réchauffement climatique, le déplacement des tribus qui y vivent, la désertification...
Les forêts anciennes sont détruites majoritairement pour alimenter un commerce frauduleux de bois précieux. 39 % des bois exotiques en France proviendraient d'abattages illégaux.
Les forêts primaires sont protégées par la Convention sur la diversité biologique, signée lors du Sommet de Rio en 1992.
Le Forest Stewardship Council (FSC) est une association d’utilité publique internationale qui s’engage pour une exploitation durable des forêts, et qui lutte contre la destruction des forêts anciennes. C'est aussi un label qui certifie que le bois provient de forêts gérées durablement.
Mais les fraudeurs présentent bien souvent des certificats trafiqués aux douaniers, et les contrôles restent sommaires. Certains pays, comme la Chine, n'ont pas de scrupules à importer du bois issu de forêts primaires, au point d'être qualifié comme "le pilleur de l'Asie du sud-est". La déforestation sauvage de l'Indonésie profiterait à 90 % aux entreprises chinoises.
La responsabilisation des gouvernements et des entreprises est essentielle pour la sauvegarde des forêts primaires.