Le tourisme solidaire a une autre vision du tourisme : il a pour souci d'en minimiser les effets négatifs sur l'homme et l'environnement. Il cherche à promouvoir un tourisme plus responsable, impliqué dans la préservation des patrimoines culturels et écologiques des pays visités, et dans le développement des populations locales.
Le tourisme est une des premières industries de la planète. Il génère près de 500 milliards de dollars et 200 millions d’emplois.
Le tourisme se développe constamment, car il devient accessible au plus grand nombre par la baisse constante des prix du transport aérien et la généralisation de l’offre touristique sur internet.
La caractéristique majeure du tourisme de masse est la concentration des retombées financières entre les mains de quelques acteurs, groupes hôteliers, compagnies de transports et tour opérateur.
Une très faible partie de l’argent généré par le tourisme revient aux pays en voie de développement qui sont visités.
Ces pays subissent en contrepartie les effets négatifs, comme la concentration d’infrastructures touristiques qui se fait au détriment des zones naturelles ou de l'habitat local : l'impact environnemental du tourisme est constaté sur le foncier, l’eau, les écosystèmes et la biodiversité, l’usage des sols…
De plus, la main-d’œuvre locale employée est souvent sous-payée, le recours au travail des enfants et le tourisme sexuel vont souvent de pair avec le développement massif du tourisme.
Le tourisme solidaire a une autre vision du tourisme : il a pour souci de minimiser les effets pervers du tourisme.
Il cherche à promouvoir un tourisme responsable, impliqué dans la préservation des patrimoines culturels et écologiques des pays visités, et dans la perspective de développement des populations locales .
Il demande davantage d’implication du voyageur-consommateur et de l’hôte-vendeur.
Le tourisme est réalisé au profit des populations locales, en leur fournissant les moyens organisationnels, humains et financiers, dans une perspective d'équité sociale, c'est-à-dire en respectant les conditions de travail, de rémunération de salariés locaux, en bannissant les discriminations raciales, religieuses ou sociales.
Des synergies entre les acteurs locaux du développement doivent être organisées. L’impact écologique et culturel sur le lieu de destination doit être pris en compte et minimisé.
Le tourisme solidaire s’inscrit dans une démarche de développement local durable. Il repose sur quelques principes :
- L'information et la sensibilisation des voyageurs sur les problématiques locales
- Les contacts avec la population locale (rencontres, logement chez l'habitant…)
- La préservation de l'environnement (gestion de déchets, des ressources…)
- L'implication dans un projet de développement local
- Les retombées financières du voyage doivent être locales