La France est le 3ème consommateur mondial de pesticides et le premier consommateur européen, proportion considérable au regard de sa surface agricole qui s'élève à environ 30 millions d’hectares.
6000 produits contenant des substances chimiques autorisées sont homologués en France, et environ 2500 sont régulièrement utilisés. Les fongicides représentent la moitié du volume des pesticides utilisés, les herbicides un tiers, les insecticides 3 % et le reste sont des produits divers.
Selon une étude de l’INRA et du CEMAGREF, l’utilisation des pesticides en France est élevée mais mal connue. Les risques sanitaires sont mal évalués, et accrus par le système de culture intensive utilisé en France.
"Les premières données permettent de constater la présence de pesticides dans toutes les phases atmosphériques, en concentrations variables dans le temps (caractère parfois saisonnier, lien avec les périodes d’application) et l'espace (proximité des sources) ; même des composés peu volatils ou interdits (lindane par exemple) sont parfois détectés".
Selon un rapport de l’IFEN, en 2004, les pesticides sont présents dans 96% des points de mesure retenus pour la connaissance générale de la qualité des eaux superficielles et dans 61% de ceux concernant les eaux souterraines.
Les pesticides sont présents dans l’air, l’eau et le sol, et des mesures réglementaires de réduction de l’utilisation des pesticides sont envisagées. Dans le cadre du Grenelle de l'environnement, l'objectif est de réduire de 50 % l'utilisation de pesticides d'ici 2018, via un plan d'actions baptisé "écophyto 2018".
Une étude de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) réalisée en 2007 a révélé que 64,1 % des fruits et 34,8 % des légumes que nous consommons contiennent des résidus de pesticides, et 6 % de ces produits ont une teneur en pesticides supérieure à la limite maximale de résidus.