Les exploitations agricoles d’aujourd’hui ne ressemblent plus à celles de nos grands-parents : elles deviennent plus grandes, la culture est plus intensive et plus productive, la mécanisation très généralisée, l’utilisation de produits phytosanitaires quasi systématique, et au final la pollution des sols et des cours d’eau extrêmement préoccupante.
L’agriculture a évolué tout au long du XXème siècle, au fil de nouvelles technologies, de nouvelles politiques, de la démographie galopante avec toujours plus de bouches à nourrir et de la mondialisation : utilisation de plus en plus massive d'engrais chimiques et de pesticides, mise en place des systèmes de subventions agricoles pour les pays développés, de la Politique Agricole Commune (PAC) pour l'Europe, mondialisation du commerce ou encore mise en œuvre des cultures OGM... des bouleversements majeurs se sont opérés au sein des exploitations agricoles, et dans le commerce de leur récolte.
L'agriculture intensive majoritairement utilisée dans les pays développés aujourd'hui a un rendement élevé, mais utilise massivement des engrais chimiques et des pesticides responsables de graves pollutions, et privilégie de grandes exploitations au détriment d'exploitations à taille humaine.
Les sols sont appauvris et pollués par l’agriculture intensive au même titre que l'eau et les nappes phréatiques, et la déforestation est toujours plus intense afin de gagner de nouveaux hectares de terrains agricoles. Le recours à l'agriculture intensive semble être pourtant inévitable afin d'envisager une sortie de la crise alimentaire mondiale qui sévit depuis 2007, mais elle doit être pratiquée de façon raisonnée et équitable.
La mondialisation du commerce permet aux récoltes d'être exportées à l’autre bout de la planète au détriment de la production locale : ces milliers de kilomètres génèrent des émissions de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique.
Les subventions agricoles versées aux agriculteurs en Europe et aux États-Unis notamment, faussent le marché agricole mondial et pénalisent les pays en voie de développement.
Une grande partie de l’agriculture, telle qu'elle est pratiquée dans le monde aujourd’hui, n’est pas durable.
L’agriculture est un enjeu majeur du développement durable, car elle représente une problématique environnementale considérable, des préoccupations sociales complexes et un levier économique important.
Il s’agit de privilégier dans l'agriculture le respect de l'environnement : limiter, comme dans l'agriculture raisonnée l'utilisation de produits phytosanitaires, pratiquer notamment la rotation des cultures et la préservation des haies, et de développer l'agriculture biologique, pour une production respectueuse de l'environnement qui privilégie une alimentation biologique plus saine.
Les denrées alimentaires produites doivent respecter des exigences de sûreté alimentaire et de qualité.
La gestion des territoires agricoles doit être maîtrisée et partagée. Cette agriculture doit privilégier l’autonomie des agriculteurs, les exploitations à taille humaine, la production pour une consommation locale… Elle doit évoluer vers des conditions écologiques et économiques viables, et socialement acceptables.