La coopération internationale permet d'établir des échanges, des liens et des partenariats entre les pays, sur des enjeux très variés comme la culture, la recherche scientifique, l'éducation, la santé, la justice, l'industrie, l'environnement...
La coopération est intimement liée à la solidarité internationale, qui a pour objectif de promouvoir l'équité sociale et de réduire les inégalités entre les pays en voie de développement et les pays développés.
Le développement durable est un enjeu majeur de la coopération et de la solidarité internationale.
Dès le Sommet de Rio en 1992, il a fait l'objet du chapitre 2 de l'Agenda 21 de Rio :
"Afin de relever les défis que représentent l'environnement et le développement, les États ont décidé d'établir un nouveau partenariat mondial, qui exige que tous les États poursuivent un dialogue constructif, inspiré par la nécessité de rendre l'économie mondiale plus efficace et plus équitable, compte tenu de l'interdépendance croissante de la communauté des nations et de la nécessité de donner la priorité au développement durable dans le programme d'action de la communauté internationale.
Il est reconnu que, pour assurer le succès de ce nouveau partenariat, il est important de surmonter les affrontements et de promouvoir un climat de coopération et de solidarité véritable. Il est également essentiel de renforcer les politiques nationales et internationales et la coopération afin de s'adapter aux nouvelles réalités".
La coopération internationale a subi de profondes mutations ces dernières décennies : mondialisation des échanges, nouvelles puissances émergentes, multipolarisation des puissances financières, problématiques environnementales planétaires...Les rapports de force entre les pays se redessinent, les problématiques de pauvreté, de développement, et d'environnement sont indissociables des préoccupations économiques, la géopolitique et les alliances changent.
La mondialisation crée des processus inégalitaires qu'il s'agit de corriger à travers des politiques de solidarité internationale équitables. De nouvelles formes de solidarité intra et inter-nationales sont à envisager.
La coopération internationale devrait être conçue pour compléter et appuyer, et non pas pour entraver ou contrôler, une politique économique rationnelle dans les pays développés comme dans les pays en développement, condition d'un progrès global vers un développement durable.
Vouloir étendre le modèle dominant de croissance économique mis en œuvre dans les pays les plus développés ne peut que se traduire par une concurrence internationale dans l'exploitation du socle de ressources naturelles et humaines sur lequel reposent nos conditions d'existence à tous, riches et pauvres, et celles des générations futures.
Cette course à l'abîme accroît les inégalités et donc l'intensité de la compétition pour la prédation des ressources naturelles. C'est pourquoi il est obligatoire de trouver les voies d'un accord négocié entre pays et entre groupes sociaux à l'intérieur de chaque pays, cet accord ne pouvant s'établir que sur la base d'une "responsabilité commune et différenciée" des plus riches.
La France déclarait en 2000, que le développement durable était l'un des piliers sur lequel elle souhaitait faire reposer la coopération internationale, aux côtés de la lutte contre la pauvreté et les inégalités, et du renforcement de l'État de droit et de la démocratie.