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L'empreinte carbone du numérique pourrait tripler entre 2020 et 2050

Publiée le 08 mars 2023 à 09:26 dans Actualité de l'énergie

L'ADEME et l'Arcep ont remis au gouvernement une étude sur l'empreinte environnementale et le bilan carbone du numérique en France. Si rien n'est fait, l'empreinte carbone du numérique pourrait tripler entre 2020 et 2050.

L'empreinte carbone du numérique pourrait tripler entre 2020 et 2050

L'impact environnemental du numérique est très lourd. Extraction de métaux rares, fabrication des smartphones, PC, datacenters et autres équipements, consommation d'énergie lors de l'utilisation des équipements, traitement de déchets particulièrement polluants lorsqu'ils sont en fin de vie... La somme des impacts sur l'eau, l'air, la biodiversité, le climat, est monumentale à l'échelle mondiale.

Si la tendance actuelle se poursuit, le trafic de données pourrait être multiplié par 6 à l'horizon 2030. Des data centers encore plus conséquents seraient nécessaires. Au final, l'empreinte carbone du numérique pourrait augmenter de +45 %, la consommation des ressources abiotiques (métaux et minéraux nécessaires à la fabrication des équipements) de +14 % et la consommation électrique finale en phase d'usage de +5 %.

L'empreinte carbone globale du numérique pourrait donc tripler entre 2020 et 2050. "Si ce développement du numérique permet en partie de réduire d’autres impacts environnementaux dans d’autres secteurs (mobilité par exemple), les consommations qu’il engendrerait en électricité et en ressources posent de toute façon la question de leur faisabilité (sera-t-il possible de produire autant d’électricité ou de consommer autant de matière première dans un monde où les tensions s’accroissent ?)" pointe le rapport de l'ADEME et de l'Arcep.

Sobriété numérique

Des leviers d'actions sont identifiés et indispensables pour réduire l'impact environnemental du numérique. La disponibilité des métaux stratégiques et des autres ressources pour la fabrication des téléviseurs, pc, box internet, smartphones, objets connectés... doit faire l'objet d'une réflexion poussée. L'ampleur du développement de nouveaux produits ou services numériques doit être atténuée. La durée de vie des terminaux doit être allongée : reconditionnement, réparation, sensibilisation des consommateurs à ces enjeux doivent devenir des axes majeurs de travail. 

La systématisation de l'écoconception doit devenir la norme, pour les terminaux, les équipements et les infrastructures de réseaux. 

"La mise en œuvre de l’ensemble de ces leviers permettrait de réduire l’empreinte environnementale du numérique d’ici à 2030 : jusqu’à -16% pour l’empreinte carbone par rapport à 2020" souligne l'ADEME.

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