Les records de température n'en finissent pas de se succéder. 2022 a été l'année la plus chaude jamais enregistrée en France, et cette tendance continue en ce début d'année 2023.
Depuis le début des relevés météo en 1900, l'année 2022 a été l'année la plus chaude jamais mesurée en France, bien devant 2020 qui détenait le record. 8 des 10 années les plus chaudes en France ont été recensées après 2010.
Les sécheresses et canicules remarquables ont terrassé la France en 2022 : 3 canicules, soit 33 jours de vagues de chaleur se sont succédées, auxquels s'ajoutent des records de température de plus de 40°C dans beaucoup de villes, région Bretagne y compris.
Le manque de pluie sur une grande partie du pays, avec un déficit de 15 % à 25 % en 2022 par rapport à la normale 1991-2020, se cumule avec les chaleurs. "Les mois de mai avec un déficit de 60 % et de juillet avec un déficit de 85 % sont les plus secs jamais enregistrés à l’échelle de la France depuis le début des mesures en 1959" précise Météo-France.
Des épisodes météorologiques extrêmes ont découlé de ces conditions météo extrêmes, avec des épisodes caniculaires, des feux de forêt d'une rare violence et des orages dévastateurs.
Vague de chaleur hivernale
Une tendance qui se poursuit cet hiver, avec des températures exceptionnellement douces ; on parle désormais de vagues de chaleur hivernales. La journée du 31 décembre 2022 a comptabilisé +8,4°C d'anomalie à l'échelle de la France (par rapport aux températures moyennes quotidiennes de référence sur la période 1991-2020).
La ville de Dax a enregistré le 1er janvier 2023 la température de 24°C, et 23°C à Biscarosse. Une masse d'air chaud en provenance du Sahara devrait stagner sur l'hexagone jusqu'à la mi-janvier.
La France s'est réchauffé de 1,7°C depuis 1900. On est très clairement sur des conditions climatiques et météorologiques caractéristiques du réchauffement climatique. C'est "emblématique de l’influence humaine sur le climat" estime le climatologue Christophe Cassou, directeur de recherche au CNRS.
Si les émissions de gaz à effet de serre ne diminuent pas, les prévisions estiment une augmentation globale de +3,8°C à la fin du siècle, avec des conséquences catastrophiques.
La biodiversité et l'agriculture souffrent
Non, ces températures hivernales trop douces ne sont pas agréables. Elles sont dramatiques pour la biodiversité et les écosystèmes, qui souffrent déjà d'une destruction majeure liée aux activités humaines.
La végétation perturbée par des températures trop douces commence à pousser, et sera fragilisée par les gelées à venir. Une situation qui peut vite devenir catastrophique pour les vergers et les vignes. L'absence de froid laisse la part belle aux parasites qui ne sont pas éradiqués en hiver, et détruisent les cultures, la végatation ou les arbres par la suite.
Si les insectes sortent trop tôt à cause des vagues de chaleur hivernales, ils ne trouveront pas à manger et mourront. Les arbres déjà fragilisés par la sécheresse risquent d'être encore plus affaiblis par un hiver trop doux. Toutes les espèces animales et végétales sont impactées par le changement climatique, avec des conséquences plus ou moins alarmantes.
