Les déficits de pluie, la sécheresse et les températures très élevées de ces derniers mois ont asséché les nappes phréatiques sur l'ensemble de l'hexagone. Elles affichent toujours globalement un niveau bas à très bas à la fin du mois d'octobre.
Info Sécheresse publie chaque mois l'état des cours d'eau, des nappes phréatiques et réalise un bilan des températures et des pluies du mois passé.
Le mois d’octobre a battu tous les records de température, c'est le mois d'octobre le plus chaud jamais enregistré depuis le début du siècle dernier. Les 3/4 de l'hexagone ont enregistré des températures moyennes de plus de 3°C au-dessus des normales de saison.
Les précipitations ont été normales en octobre sur une grande partie du territoire, sauf dans le Centre, le Sud-Ouest et l’Occitanie qui ont subi des déficits marqués, notamment dans l’Ariège (09), la Haute-Garonne (31), le Gers (32), les Hautes-Pyrénées (65) et le Tarn (81)". Seulement 12 mm de pluie à Toulouse les 30 derniers jours contre 67 mm en moyenne sur la même période" souligne Info Sécheresse.
Les cours d'eau ont bénéficié des pluies du mois d'octobre, une grande partie d'entre eux reviennent à un niveau normal. Cependant, "de faibles étiages sont mesurés sur les bassins versants du Tarn et de la Garonne, en lien avec le déficit pluviométrique des 30 derniers jours. En PACA, sur les bassins versants des cours d’eau côtiers des Alpes Maritimes (06) et du Var (83), ainsi que ceux de la Durance, la sécheresse se poursuit" explique Info Sécheresse.
Les eaux souterraines en fort déficit
La situation est problématique concernant les nappes phréatiques. Elles sont toujours à un niveau bas à très bas pour la saison, sur l'essentiel du pays, en particulier dans le Sud-Est et le Centre-Ouest. Les températures trop chaudes favorisent l'évapotranspiration et retardent la mise en dormance de la végétation. Les pluies ne s'infiltrent pas assez, et ne peuvent pas compenser les déficits de ces derniers mois, voire de ces dernières années pour certains départements.
Pour espérer reconstituer les réserves en eaux souterraines, beaucoup de pluies seront nécessaires ces prochains mois afin de recharger les nappes d'ici à la fin de l'hiver. Si ce n'est pas le cas, une nouvelle sécheresse sera inéluctable l'année prochaine.