À cause de la hausse des prix de l'énergie, une trentaine de piscines ont dû fermer leurs portes. Les coûts de chauffage sont devenus trop importants et ne peuvent être absorbés par les exploitants des piscines.
Le délégataire de service public Vert Marine, qui gère de nombreuses piscines dans l'hexagone, a fermé au public une trentaine de piscines, à cause de la crise énergétique.
"Les hausses du coût de l’énergie ne nous permettent plus aujourd’hui de gérer les équipements de manière équilibrée économiquement et pérenne socialement" explique Vert Marine dans un communiqué. Si cette hausse était impactée sur le prix d’entrée dans les piscines, il serait multiplié par trois. Le tarif pour une entrée adulte atteindrait les 18 euros. "C’est impensable !" déclare Vert Marine.
La facture énergétique de Vert Marine est passée de 15 à 100 millions d'euros, soit "la totalité du chiffre d'affaires annuel".
Les piscines sont des lieux très consommateurs en eau et en énergie. Une vidange annuelle est nécessaire dans chaque bassin ; certaines piscines ont déjà été contraintes de fermer pour cause de sécheresse. Il est nécessaire de chauffer le bâtiment et l'eau, ainsi que de purifier l'air, ce qui représente d'énormes coûts énergétiques.
10 % environ des 4000 piscines en France sont gérées par des délégations de services publiques. Une grande majorité d'entre elles sont chauffées au gaz.
Baisser la température dans les bassins, entamer de gros travaux de rénovations énergétiques, utiliser des énergies renouvelables pour chauffer les piscines, permettraient de réduire les coûts d'exploitation. Mais ils impliquent de lourds investissements en termes de travaux qui doivent être assumés par les collectivités.