Un rapport des Nations Unies alerte sur la crise du sable. Le sable est surexploité dans le monde pour la construction ou encore la fabrication du verre. avec des impacts environnementaux très préoccupants.
Le sable est utilisé partout dans le monde pour fabriquer du béton, du remblai, du mortier : c'est une matière première essentielle à la construction. Il est aussi à la base de la fabrication du verre, utilisé dans les pneus, les microprocesseurs, les panneaux solaires ou encore pour le sablage, les abrasifs ou le drainage.
C'est la matière première la plus consommée au monde : plus de 50 milliards de tonnes de sable sont prélevées chaque année.
La croissance de la population mondiale, qui devrait atteindre 9 milliards en 2050, va encore augmenter les besoins en sable pour les constructions de logements.
L'extraction du sable à outrance provoque de gros problèmes environnementaux. Sur les côtes, il accentue le phénomène d'érosion du littoral et contribue au changement climatique, par le relâchement de gaz à effet de serre piégés dans les sédiments.
Dans les rivières ou les fleuves, les prélèvements de sable accentuent l'érosion des berges, détruisent la biodiversité, favorise la sécheresse des cours d'eau, rétrécissent les deltas, engendrent la salinisation des nappes phréatiques et fragilisent les pêcheries en eau douce entre autres.
Quelles solutions ?
L'ONU fait plusieurs recommandations, notamment l'interdiction d'extraction de sable dans les plages et la création d'une réglementation internationale pour le dragage marin. Les zones d'extraction de sable doivent être encadrées beaucoup plus strictement selon l'ONU.
Le recyclage des matériaux de construction est une des clés : il faut réutiliser le sable du béton et des résidus miniers, au lieu d'exploiter du sable naturel. L'ONU propose d'inciter au recyclage des déchets de construction en les taxant. Il est également nécessaire d'augmenter l'utilisation de bois ou d'autres matériaux renouvelables dans le bâtiment.
