L'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) s'est réunie à Marseille pour le Congrès Mondial de la Nature. Après une semaine de concertation, un "manifeste de Marseille" qui appelle à des changements radicaux en termes de protection et préservation de la nature, a été publié.
Les 1400 membres de l'UICN, composés d'associations, d'ONG, de peuples autochtones et d'entreprises ont clôturé leur congrès sur un document exhortant les gouvernements à protéger, conserver et restaurer au moins 30 % de la planète d'ici 2030.
Le texte demande aux gouvernements de consacrer au moins 10 % des budgets en faveur de la protection et de la restauration de la nature, rappelant que l'humanité avait atteint un "point de bascule" en termes de destruction des écosystèmes et de la biodiversité.
Parmi les propositions, l'UICN appelle à arrêter l'exploitation du bois de vieilles forêts européennes et de protéger et restaurer 80 % de la forêt amazonienne. Une législation contraignante doit stopper la déforestation importée ; et permettre de restaurer au moins 15 % des écosystèmes terrestres et marins.
Le lien entre lutte contre le changement climatique et protection de la nature est clairement établi. L'UICN, à la veille de la COP26, appelle à réduire les émissions de gaz à effet de serre, notamment en supprimant dans les meilleurs délais "tout soutien à la production d’énergie à forte intensité de carbone". "On ne gagnera pas la bataille climatique si on laisse l'écosystème se dégrader. On ne gagnera pas la bataille contre l'érosion de la biodiversité si on ne lutte pas contre le changement climatique" a rappelé Nicolas Hulot à Franceinfo.
L'UICN fait également des propositions pour réduire les "polluants, notamment ceux issus de l'agriculture et de l'industrie" et "mettre un terme à la pollution par les matières plastiques comme à la surpêche".
Pour consulter la totalité des propositions du manifeste de Marseille, cliquez sur le lien suivant : Manifeste de Marseille UICN.
