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Climat : nous ne pouvons pas attendre la fin de la pandémie pour réduire rapidement nos émissions

Publiée le 06 septembre 2021 à 07:22 dans Actualité du climat et de l'air

La pandémie de Covid-19 ne change rien à l'urgence climatique ; il est impératif d'agir maintenant. C'est le message que veulent faire passer les rédacteurs en chef de revues scientifiques prestigieuses telles que The Lancet ou le British Medical Journal, dans un éditorial.

Réchauffement climatique

Le Sommet mondial des Nations Unies sur le climat (COP26) aura lieu à Glasgow en novembre prochain. Devant la nécessité et l'urgence d'agir pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et lutter contre le changement climatique, les rédacteurs en chef d'une vingtaine de revues scientifiques de renommée mondiale ont publié un éditorial pour faire passer un message. 

"Malgré la préoccupation nécessaire du monde pour la Covid-19, nous ne pouvons pas attendre que la pandémie passe pour réduire rapidement les émissions" martèlent les scientifiques. 

Conséquences sur la santé et la sécurité alimentaire

Ils rappellent que les risques pour la santé d'une augmentation des températures supérieures à 1,5°C sont déjà bien établis. "Au cours des 20 dernières années, la mortalité liée à la chaleur chez les personnes de plus de 65 ans a augmenté de plus de 50 %. Des températures plus élevées ont entraîné une déshydratation accrue et une perte de la fonction rénale, des malignités dermatologiques, des infections tropicales, des problèmes de santé mentale, des complications de grossesse, des allergies, et une morbidité et mortalité cardiovasculaire et pulmonaire" rappellent les scientifiques, affectant surtout les enfants, les personnes âgées, fragiles et les plus pauvres. 

Le changement climatique diminue les rendements agricoles (moins 1,8 % à 5,6 % depuis 1981). La destruction des écosystèmes, l'érosion de la biodiversité, l'appauvrissement des sols, la destruction des habitats... fragilise les ressources en eau et accentue l'insécurité alimentaire, et le risque de zoonose (maladie infectieuse transmissible de l'animal à l'homme), et par conséquent le risque de pandémie mondiale. 

La nécessité d'objectifs plus ambitieux

Les rédacteurs en chef déclarent que les objectifs mondiaux actuels ne suffisent pas. Qualifiés "'d'action insuffisante", ces objectifs risquent d'entraîner une augmentation des températures mondiales au delà de 2°C ; avec un résultat catastrophique pour la santé et pour l'environnement. 

"Les pays les plus riches devront réduire leurs émissions plus rapidement, en réalisant des réductions d'ici 2030 au-delà de celles actuellement proposées en 2021 et en atteignant zéro émission nette avant 2050. Des objectifs similaires et des mesures d'urgence sont nécessaires pour la perte de biodiversité et la destruction plus large du monde naturel" estiment les scientifiques. 

Face à la menace de la pandémie de Covid-19, les gouvernements ont mis en place un financement sans précédent. "La crise environnementale exige une réponse d'urgence similaire" clament-ils, estimant que d'énormes investissements seront nécessaires. 

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