Suite à une contamination à la Covid-19 de visons dans un élevage d'Eure-et-Loir, le gouvernement a demandé l'abattage de 1000 visons. Les associations de défense des animaux ont demandé l'avancée de l'interdiction des élevages de visons pour la fourrure en France.
"Nous connaissons bien cet élevage, c'est un des pires d'Europe pour la cruauté infligée aux animaux" a déclaré sur France Info la présidente de l'association One Voice, qui lutte contre la maltraitance animale. L'élevage de visons en Eure-et-Loir était déjà dans le collimateur des associations de protection animale...
La mutation du Covid-19 retrouvée chez le vison n'a rien de surprenant au vu des conditions déplorables de l'élevage intensif : des cages exiguës, dans lesquelles sont entassés, dans une promiscuité absolue, des dizaines de milliers d'animaux génétiquement identiques. "La proximité avec les humains constituant le terreau idéal pour les zoonoses, ces élevages sont des bombes sanitaires" explique l'association de défense animale L214.
La ministre de la transition écologique Barbara Pompili a annoncé la fermeture progressive des élevages de visons d'ici 2025. "Le plan de sortie de l'élevage de visons annoncé par le gouvernement doit être immédiat" martèle L214.
"Il serait aussi aberrant de continuer à importer et commercialiser en France des fourrures étrangères, alors que nous sommes dans une situation de pandémie mondiale : encourager la production de fourrure dans d'autres pays ne supprimerait ni les risques, ni les conditions d'élevage désastreuses" souligne l'association.
Pour One Voice, il faut mettre fin à l'élevage de visons pour leur fourrure, "pour qu'il n'y en ait plus qui naissent dans cet élevage, ni dans les autres, et qu'ils ferment une fois pour toutes. Il ne reste plus que quatre élevages (en France), il y en a sept qui ont fermé dans les quatre dernières années." Selon Muriel Arnal, ces exploitations sont "des sources de souffrance, de pollution aussi pour la nature environnante, et de danger pour la santé humaine. On peut s'habiller autrement, donc il faut faire autrement. Il faut fermer ces élevages tout de suite, il faut aider les éleveurs à se reconvertir pour qu'on tourne cette page de l'élevage des animaux pour la fourrure en France".
"Il ne manque plus que le courage politique" pointe Brigitte Gothière, cofondatrice de L214.