La vidange des nappes phréatiques s'est poursuivie au mois de septembre et le niveau de l'essentiel d'entre elles est en baisse. Le mois d'octobre devrait permettre un début de recharge, lorsque la végétation va se mettre en dormance.
La situation des nappes au mois de septembre est satisfaisante sur une partie ouest du territoire, avec un niveau particulièrement favorable sur le bassin aquitain, le pourtour méditerranéen et les hauts de Corse.
En revanche, la situation des nappes est dégradée dans l’est, avec des niveaux bas à très bas dans les régions Grand-Est, Bourgogne-Franche-Comté, Auvergne-Rhône-Alpes et en Limousin. Ces secteurs ont enchaîné plusieurs épisodes de pluies déficitaires.
Selon le Bureau des Recherches Géologiques et Minières (BRGM), plusieurs nappes présentent des situations favorables, avec des niveaux modérément hauts à très hauts par rapport aux mois de septembre des années antérieures :
- Les nappes alluviales, du Plio-quaternaire et des calcaires de Vendée et du bassin Adour-Garonne accusent encore les effets de la recharge hivernale abondante et d’apports exceptionnels en mai et juin ;
- Les nappes de l’aquifère multicouche du Roussillon et des alluvions du littoral languedocien ont bénéficié d’une recharge hivernale satisfaisante et de pluies en avril et mai ;
- Les nappes alluviales de la Côte d’Azur et de Corse ont bénéficié d’apports conséquents ces derniers mois.
Certaines nappes montrent des situations moins favorables, avec des niveaux bas à très bas par rapport aux moyennes de tous les mois de septembre, nécessitant une surveillance renforcée :
- La nappe alluviale de la plaine d’Alsace au nord de Colmar observe des niveaux très bas, malgré des niveaux en hausse, et des minimas mensuels historiques sont atteints sur plusieurs piézomètres ;
- Les nappes des calcaires jurassiques de Lorraine, du Jura et du Berry ainsi que du socle du Massif Central en Auvergne et Limousin sont impactées par les déficits pluviométriques de ces dernières semaines ;
- Les nappes des alluvions, cailloutis et corridors fluvio-glaciaires de Bourgogne, du Rhône amont et moyen accusent des déficits de recharge survenus ces derniers hivers.