La durée de vie des tickets de caisse et des relevés de cartes bancaires est souvent de quelques secondes. Aussitôt imprimés, ils finissent à la poubelle. Un gâchis monumental de papier à l'échelle de tous les magasins en France. Le gouvernement planche sur un projet de loi pour les supprimer.
Dans le cadre du projet de loi contre le gaspillage, plusieurs amendements ont pour objet la suppression des tickets de caisse dans les magasins et supermarchés.
Les tickets de caisse de moins de 10 euros seront supprimés à compter de septembre 2020, puis ceux de moins de 20 euros en 2021 et 30 euros en 2022.
Un autre amendement interdisant l'impression des tickets de cartes bancaires en 2022 (sauf si le client le demande) sera examiné ce soir.
Des centaines de kilomètres de papier et des tonnes d'encre sont utilisés pour l'impression des tickets de caisse par chaque enseigne tous les ans. Les tickets de caisse sont également nocifs pour la santé : ceux contenant du bisphénol A, un perturbateur endocrinien, ont été interdits, mais les tickets de caisse continuent aujourd'hui de contenir de nombreuses substances chimiques.
Plusieurs enseignes comme Leclerc, Décathlon, Promod ou Etam proposent déjà l'envoi de ticket de caisse par mail ou leur mise à disposition sur le compte client du site internet de l'enseigne. Une pratique qui consommerait moins d'eau mais plus de gaz à effet de serre qu'un ticket de caisse en papier.
La mise en application de la suppression de ticket de caisse ne sera pas simple. Beaucoup de consommateurs sont attachés à leur ticket et il va falloir modifier leurs habitudes. Des développements informatiques seront nécessaires au sein des différentes enseignes, d'autant plus que les tickets de caisse sont souvent accompagnés de bons d'achat.