Le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé l'interdiction de la destruction de produits invendus non alimentaires (électroménager, électronique, vêtements, cosmétiques...), à partir de 2021 pour les produits ayant une filière de recyclage, et 2023 pour les autres.
Annoncée dans le cadre du projet de loi sur l'économie circulaire, cette mesure est présentée par le Premier ministre comme "une première mondiale".
Environ 650 millions d'euros de produits neufs invendus sont jetés ou broyés chaque année. Vêtements, électroménager, produits cosmétiques, produits électroniques, jouets, objets pour l'aménagement et la décoration etc... sont détruits par les acteurs de la grande distribution lorsqu'ils ne sont pas vendus. Un gaspillage intolérable, qui avait été dénoncé il y a quelques mois par des employés et des associations au sein de grandes structures d'e-commerce comme Amazon.
Le gouvernement veut imposer de donner, recycler ou utiliser ces produits invendus comme pièces détachées pour réparer les autres produits. L'objectif est également d'inciter les acteurs de la grande distribution à une meilleure gestion des stocks.
"On peut trouver un modèle économique viable, faire en sorte que tout ce qui est invendu ne soit pas éliminé mais bien donné, afin de favoriser le développement de l’économie sociale et solidaire, (ou) transformé en pièces détachées, de façon à pouvoir recomposer des objets et accroître leur durée de vie. Nous pouvons éviter la destruction d’objets, de produits en parfait état de marche et ce gaspillage scandaleux" a déclaré Édouard Philippe.
Le projet de loi antigaspillage et pour une économie circulaire sera présenté en juillet en conseil des ministres.