Alors qu'ils sont en pleine période de reproduction et d'élevage de leurs jeunes, les blaireaux subissent à partir du 15 mai une chasse particulièrement cruelle, autorisée dans 74 départements français.
Ce sont les fédérations de chasse qui font pression sur le gouvernement pour continuer à autoriser la vénerie sous terre, ou déterrage du blaireau.
Le blaireau peut être chassé en France sans aucune justification de dégâts occasionnés, et alors qu'il ne fait pas partie des espèces classées nuisibles. Les fédérations de chasse justifient la chasse au blaireau par une "pratique de chasse traditionnelle".
Une pratique de chasse particulièrement barbare, qui consiste à boucher les entrées du terrier du blaireau et à ne laisser qu'une issue, par laquelle les chiens de terrier vont entrer harceler le blaireau et le mordre pour le faire sortir du terrier. Blessé, stressé, il est extrait du terrier par les chasseurs à l'aide de pinces métalliques, continuant de le blesser. Il est ensuite achevé,ou livré vivant aux chiens, pour les exciter à continuer cette chasse (curée).
De l'aveu de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage, on ne connaît pas l'impact de cette chasse sur les populations de blaireaux. "Actuellement, la connaissance de ces différents paramètres de dynamique des populations est encore insuffisante chez le blaireau pour préciser comment les prélèvements agissent sur les effectifs les densités et les structures des populations" déclare l'ONCFS.
Tous les pays d'Europe occidentale ont interdit cette chasse en raison de sa brutalité. Le blaireau est une espèce protégée en Espagne, Grande-Bretagne, Luxembourg, Italie, Belgique, Pays-Bas, Danemark, Grèce, Irlande, Portugal…