Un jury fédéral américain vient d'estimer que l'herbicide Roundup, commercialisé par le groupe Bayer (qui a racheté Monsanto en 2018), a été un "facteur substantiel" dans la survenue du cancer d'Edwin Hardeman. C'est la deuxième fois que la justice américaine reconnaît la responsabilité du glyphosate dans le déclenchement de cancer.
Edwin Hardeman utilisait depuis une trentaine d'années du Roundup (glyphosate) pour désherber sa propriété. Il a développé un lymphome non hodgkinien.
La justice américaine a reconnu la contribution du Roundup dans le déclenchement du cancer du septuagénaire. Un procès similaire avait condamné le groupe Bayer à indemniser Dewayne Lee Johnson, atteint d'un cancer en phase terminale, à 289 millions de dollars (somme réduite ensuite à 78,5 millions de dollars). La responsabilité de l'herbicide dans le cancer avait été reconnue, ainsi que la malveillance de la firme, accusée de dissimuler les risques sanitaires du glyphosate.
Des décisions de justice qui pourraient se répéter. Plus de 11 000 actions en justice ont été entreprises aux États-Unis contre Bayer-Monsanto, dont environ 700 affaires similaires.