La Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) avait saisi le Conseil d'État pour faire annuler l'arrêté du 30 janvier 2019, autorisant les chasseurs à tirer les oies pendant leur retour sur leur lieu de nidification.
C'est la douzième fois que la LPO fait condamner l'État français.
Le président de la République Emmanuel Macron avait demandé au Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire de signer un arrêté, permettant aux chasseurs de tirer les oies sauvages jusqu'à fin février, alors que la date officielle de la fin de la chasse aux oies sauvages en France est fixée au 31 janvier.
L'arrêté qui était rentré en vigueur le 31 janvier, poussé par la Fédération nationale des chasseurs, offrait à ces derniers la possibilité de tuer 4000 oies en février.
Le Conseil d'État vient de suspendre cet arrêté, allant dans le sens du recours de la LPO. "A l'heure où la France prétend être exemplaire dans sa volonté d'endiguer le déclin de la biodiversité, on constate qu'elle met tout en œuvre pour permettre l'abattage supplémentaire d'oiseaux migrateurs à seule fin de satisfaire la chasse récréative" déplore la LPO.
L'argument des dégâts commis par les oies sur les cultures, mis en avant par les chasseurs, a été balayé par le Conseil d'État, estimant "qu'aucun dégât n'impacterait la France en raison de la présence des oies".