Météo France annonce un épisode de grand froid assez remarquable sur tout l'hexagone à partir de lundi prochain. Ces conditions météorologiques vont accentuer la pollution de l'air en Île-de-France et dans le nord de l'hexagone.
L'Île-de-France et une partie du nord de la France subissent déjà depuis plusieurs jours un épisode de pollution de l'air aux particules fines particulièrement important.
"L’épisode actuel est caractérisé par des particules très fines (essentiellement inférieures à 2.5µm). D’après leur composition, elles proviennent principalement du trafic et de l’agriculture et sont davantage présentes à proximité des axes routiers (concentration 5 à 20 % plus élevée)" précise Airparif.
Ces concentrations pourraient être particulièrement élevées ces prochains jours, avec des pics de pollution localisés dépassant le double du seuil réglementaire, fixé à 50 μg/m3 d'air. L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande de ne pas dépasser une exposition aux particules fines à 50 μg/m3 d'air plus de 3 jours par an. Ces 3 jours ont déjà été atteints en 2018 en Île-de-France.
Grand froid
Les conditions météorologiques froides favorisent la stagnation et les concentrations élevées de polluants. Météo-France prévoit un épisode de froid prononcé la semaine prochaine.
"On devrait observer des températures minimales de -6 à -10 °C au nord et à l’est de l’Hexagone, -2 à -6 °C sur les côtes de la Manche et de l'Atlantique et dans les plaines du Sud-Ouest, 0 à -4 °C près de la Méditerranée" souligne Météo-France. Il faut remonter à la vague de froid de février-mars 2005 pour trouver des températures aussi basses.
La mairie de Paris a d'ores et déjà demandé de mettre en place la circulation différenciée (se basant sur les vignettes Crit'Air) afin d'interdire la circulation des véhicules les plus polluants. La préfecture de police demande aux Franciliens de limiter dans la mesure du possible les déplacements en voiture.
