Une étude française publiée dans la revue anglaise British Medical Journal démontre le lien entre augmentation de la consommation d'aliments ultra-transformés et "sur-risque" de cancer, notamment du sein.
Les produits ultra-transformés sont omniprésents dans les rayons des supermarchés. Ils représenteraient entre 25 et 50 % de notre consommation totale d'aliments.
Ce sont des aliments contenant des additifs alimentaires, édulcorants, émulsifiants, colorants, texturants, exhausteurs de goûts, conservateurs... On les trouve aussi bien sous la forme de soupes déshydratées, de plats préparés ou surgelés, de gâteaux, barres chocolatées, boissons sucrées...
L'étude, basée sur la cohorte de Nutrinet-Santé, met en avant la corrélation entre l'augmentation de 10 % la consommation de produits ultra-transformés et l'accroissement du risque de 12 % d'avoir un cancer, et en particulier un cancer du sein pour les femmes.
De nombreux facteurs expliquent ce résultat
Les produits ultra-transformés "contiennent souvent des quantités plus élevées de lipides saturés, sucres et sels ajoutés", ayant une incidence sur le surpoids et l'obésité, " ainsi qu’une plus faible densité en fibres, vitamines et autres micronutriments", selon les chercheurs.
La cuisson des aliments ultra-transformés peut engendrer "des contaminants". De plus, on ne connaît pas les incidences sur la santé de tous les additifs alimentaires, mais certains ont d'ores et déjà été classés comme "possiblement cancérogène pour l'homme" par le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer), à l'image du dioxyde de titane (E171).
A noter également l'incidence des emballages comme les emballages plastiques ou les boîtes de conserve, pouvant contenir des perturbateurs endocriniens comme le Bisphénol A.
Cette étude mérite plus d'investigations et les liens précis de causes à effet doivent être encore démontrés, mais elle soulève d'ores et déjà la question de la qualité nutritionnelle des produits ultra-transformés et de la potentielle dangerosité de leurs additifs alimentaires pour la santé.
Pour consulter la totalité de l'étude (en anglais), cliquez sur le lien suivant : BMJ.