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Trop de viande et de produits laitiers dans les menus des cantines scolaires

Publiée le 04 décembre 2017 à 09:55 dans Actualité de l'eau et de l'alimentation

L'ONG Greenpeace a étudié les menus des cantines scolaires et est arrivé à la conclusion que les apports en protéines animales sont "démesurés en comparaison des recommandations édictées par l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) ».

Viande de boeuf

Greenpeace a mené l’enquête pour comprendre comment les représentants des filières viande et produits laitiers orientent les recommandations nutritionnelles officielles de la restauration scolaire, et influencent les futurs consommateurs dès leur entrée à l’école. Tout en dénonçant l'absence d’engagement de l’État sur ces questions.

Les protéines animales représentent 61 % de nos apports quotidiens en protéines. Dans les cantines scolaires, elles sont également sur-représentées dans les menus.

"Si l'on considère l'ensemble d'un repas, soit un morceau de viande, un laitage mais aussi un peu de pain, des pâtes et des légumes, on arrive à un apport de protéines entre deux et quatre fois supérieur aux recommandations des nutritionnistes" a déclaré au Parisien Laure Ducos, chargée de mission agriculture de Greenpeace. Et on ne parle là que du déjeuner, ces apports en protéines étant la plupart du temps complétées dans le menu du soir par les parents, qui ont été élevés avec la fausse certitude qu'il faut manger beaucoup de viande pour être fort et grandir.

Selon les nutritionnistes, à 3 ans, il faut 30 g par jour de viande, poisson ou oeuf. A 7 ans, 70 g et à 10 ans, 100 g. Pas plus.

Certaines cantines ont déjà des pratiques exemplaires

Des cantines ont d'ores et déjà instauré de bonnes pratiques alimentaires, qui vont souvent de pair avec une réduction du gaspillage alimentaire et une diversification des sources de protéines. Ces deux axes de travail "permettent de dégager des économies et de ce fait d’augmenter la part des aliments de haute qualité, comme ceux issus de l’agriculture biologique".

La ville de Saint-Étienne sert 3 500 repas par jour 100 % bio et locaux, incluant un repas végétarien par semaine. La ville de Mouans-Sartoux, qui sert 1 100 repas par jour, 100 % bio. "La réduction de la part de la viande, associée à la lutte contre le gaspillage alimentaire, a permis à la ville de mener cette politique sans impact budgétaire" souligne Greenpeace.

Pour consulter l'intégralité de l'étude et des préconisations de Greenpeace, cliquez sur le lien suivant : Etude Greenpeace cantines scolaires.

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