L'année 2016 a battu de tristes records climatiques, notamment de températures moyennes sur terre et dans les océans, de fonte de la banquise et de hausse du niveau de la mer, selon l'Organisation météorologique mondiale (OMM).
La déclaration annuelle sur l'état du climat mondial de l'OMM a été publiée, et les nouvelles ne sont pas bonnes.
L'année 2016 est la plus chaude qui ait jamais été enregistrée par les organisations météorologiques mondiales. "La hausse de la température par rapport à l'époque préindustrielle atteint, chose remarquable, 1,1°C, soit 0,06°C de plus que le record précédent établi en 2015", souligne l'OMM.
Les températures des mers et océans, l'élévation de leur niveau, ont eux aussi été les plus élevés jamais mesurés, ainsi que l'ampleur de la fonte de la banquise.
"Le niveau moyen de la mer, durant l'épisode El Niño, a accusé une très forte hausse qui affichait au début de l'année 2016 des valeurs record, et l'étendue des glaces de mer à l'échelle du globe était inférieure de plus de 4 millions de km² à la normale en novembre, ce qui constitue une anomalie sans précédent pour ce mois" explique l'OMM.
Les phénomènes climatiques extrêmes ont été très nombreux, avec des conséquences environnementales, humaines et économiques très graves. Parmi les plus tragiques, les sécheresses en Afrique orientale et australe, ainsi qu'en Amérique centrale : elles ont plongé des millions de personnes dans l'insécurité alimentaire. Une famine est en train de ravager la Somalie, le Nigeria et le Soudan du Sud.
"La teneur de l'atmosphère en dioxyde de carbone a atteint la barre symbolique des 400 parties par million (ppm) en 2015 – dernière année pour laquelle l'OMM dispose de statistiques mondiales – et ne redescendra pas en dessous de ce seuil pour les nombreuses générations à venir en raison de la longue durée de vie du CO2" rappelle l'OMM. L'urgence de la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, responsables du changement climatique, est plus que jamais d'actualité.