Les sénateurs ont adopté une proposition de résolution déposée par Aline Archambaud (écologiste) visant à renforcer la lutte contre les perturbateurs endocriniens.
Les perturbateurs endocriniens sont au centre des débats politiques, aussi bien en France qu'en Europe.
La Commission européenne doit encore statuer sur la définition d'un perturbateur endocrinien, pour les biocides et produits phytosanitaires. À Bruxelles, 3 années de retard ont été accumulées sur ce dossier. Un nouveau texte devrait voir le jour fin février. Dans ce contexte, le Sénat invite le gouvernement à intervenir avec fermeté au niveau européen pour défendre l'intérêt général et la santé publique.
En France, le Sénat avance pas à pas sur ce dossier. Les sénateurs ont voté par 160 voix contre 144 une proposition de résolution qui vise à renforcer la lutte contre l'exposition aux perturbateurs endocriniens.
Le texte demande que l'utilisation des phtalates, classés comme substances cancérogènes, mutagènes, reprotoxiques par l'Agence européenne des produits chimiques (ECHA), soit interdite dans les jouets, les produits cosmétiques et dans tous les dispositifs médicaux.
La lutte contre l'exposition des enfants aux perturbateurs endocriniens, notamment dans les crèches et les écoles, doit devenir une priorité de l'action publique pour les sénateurs. Dans l'état actuel des connaissances scientifiques, le Sénat estime indispensable l'interdiction de la pulvérisation de produits chimiques, notamment les produits phytosanitaires, dont nombre d'entre eux sont des perturbateurs endocriniens, aux abords des zones d'habitation et des écoles.
Le Sénat préconise également indispensable le développement de la recherche universitaire sur les effets sanitaires des perturbateurs endocriniens, notamment par l’allocation de moyens financiers et humains pérennes à la recherche publique.