"Zéro pesticide, c'est mille fois mieux pour ma santé et notre planète". Cette campagne d'information lancée par le ministère de l'Écologie et l'Agence Française pour la Biodiversité veut poursuivre la diminution de l'utilisation des pesticides et produits chimiques toxiques pour la santé et l'environnement.
Depuis début 2017, l'État, les collectivités locales et les établissements publics ne peuvent plus utiliser de pesticides dans les espaces verts publics.
Les particuliers ne pourront plus du tout acheter de pesticides à partir du 1er janvier 2019, et ne peuvent le faire aujourd'hui qu'avec le conseil d'un vendeur certifié.
Selon un sondage IFOP réalisé pour l'Onema, 93 % des personnes interrogées jugent l’interdiction de la vente en libre-service des pesticides comme justifiée. 80 % des élus et responsables d’espaces verts sont favorables à l’interdiction des pesticides dans les collectivités locales.
Point noir de l'utilisation des pesticides, l'agriculture conventionnelle qui utilise 90 % des pesticides en France et échoue depuis le Grenelle de l'environnement en 2007, à réduire leur usage.
La ministre de l'Écologie Ségolène Royal a annoncé une expérimentation avec quatre coopératives constituées de conseillers indépendants des industriels des pesticides, pour apporter des conseils aux agriculteurs. Une différenciation de la vente des produits phytosanitaires et du conseil, réclamée depuis longtemps par les associations de protection de l'environnement, indispensable pour espérer réduire l'utilisation de ces produits chimiques dont la toxicité n'est plus à démontrer.
Une consultation du public va également être lancée par le ministère pour l'interdiction des produits phytopharmaceutiques contenant des néonicotinoïdes et des semences traitées avec ces produits à partir de septembre 2018.