Les enseignes Intermarché et Netto viennent de déclarer le bannissement des œufs de poules élevées en cage (catégorie 3) dans leurs magasins d'ici à 2025. La grande distribution et le secteur alimentaire s'engagent dans cette voie.
Les vidéos chocs filmées par les associations dans les élevages de poules en cage, démontrant les conditions de vie terribles des gallinacées, ont porté leurs fruits. La pression exercée sur les industriels par les associations a abouti à des résultats concrets.
Les professionnels de la grande distribution s'engagent l'un après l'autre à ne plus commercialiser les œufs de catégorie 3, ceux des poules élevées en cage.
Les Mousquetaires, représentant les magasins Intermarché et Netto, viennent d'annoncer qu'ils banniront à l'horizon 2020 les œufs de poules élevées en cage pour leurs marques distributeurs et d'ici 2025 pour tous les fournisseurs. Ils emboitent le pas à l'enseigne Carrefour, qui a fait la même annonce fin 2016. Aldi, Lidl, Monoprix, Norma, Super U (uniquement sur la marque Super U) ont déjà mis en place ce changement.
Les mastodontes de la restauration collective, Elior, Sodexo et Compass, ont pris également ces engagements d'ici 2025, dans toutes leurs enseignes. Unilever (Amora), Subway, Ikea, Novotel, Lesieur... ont quant à eux déjà renoncé aux œufs de poules élevées en cage. Certaines enseignes comme McDonald's France vont plus loin en faisant le choix de ne s'approvisionner que d'œufs de poules élevées en plein air.
La situation n'est pas idéale car les œufs des élevages de poules en plein air (catégorie 1) ou bio (catégorie 0) seront loin d'être l'essentiel des œufs commercialisés. Les industriels se rabattront pour la plupart sur les élevages au sol (catégorie 2). Les poules ne voient pas la lumière du jour et ont 38 cm de diamètre d'espace chacune. "Nous sommes pragmatiques : notre objectif était d’éliminer le pire traitement infligé aux poules, à très grande échelle, le plus rapidement possible" souligne le réseau d'association Open Wing Alliance.