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COP21 : Laurent Fabius appelle les dirigeants à tenir leurs engagements

Publiée le 31 août 2016 à 07:25 dans Actualité du climat et de l'air

L'ancien président de la COP21 Laurent Fabius est inquiet de la lenteur de la mise en oeuvre de l'accord de Paris sur la lutte contre le changement climatique. Il rappelle aux dirigeants du monde l'urgence de la situation.

COP21 : Laurent Fabius appelle les dirigeants à tenir leurs engagements

Dans une tribune publiée dans Le Monde, Laurent Fabius exprime son inquiétude face à l'inertie des dirigeants de ce monde, quant à la ratification et la mise en oeuvre des actions inscrites dans l'accord de Paris.

L'entrée en vigueur de cet accord doit se faire d'ici la fin de l'année 2016 et semble "loin d'être acquise" selon l'actuel président du conseil constitutionnel. Seuls 25 % des pays, représentant 2 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, ont actuellement ratifié le texte de la COP21.

Laurent Fabius souligne les conséquences déjà omniprésentes du réchauffement climatique. "2015 a battu tous les records ; chaque mois qui passe est le plus chaud jamais enregistré et 2016 battra 2015. La fréquence et la gravité des sécheresses, la rapidité et l’étendue de la fonte des glaciers, l’intensité des incendies et inondations, l’étroitesse des liens entre climat et maladies, climat et migrations, climat et violences, tout confirme les prévisions dramatiques du GIEC pour notre planète".

"Des difficultés majeures apparaissent ou se confirment qu’il serait irresponsable d’occulter. Et d’abord concernant la ratification elle-même de l’accord de Paris : il y faut au moins 55 États, représentant plus de 55 % des émissions de gaz à effet de serre" rappelle-t-il.

Les États-Unis, la Chine, l'Inde, la Russie et l'Union Europénne n'ont pas encore ratifié l'accord. Une situation qui devrait évoluer lors du G20, qui se tiendra les 4 et 5 septembre prochain en Chine. Mais Laurent Fabius dénonce les discours "incroyablement rétrogrades" qu'il a entendus récemment aux États-Unis ou encore aux Philippines.

Il réclame la mise en place d'un pacte universel pour l'environnement avec un caractère obligatoire, qui reconnaîtrait "un droit à un environnement sain" pour tous. "De ce droit découlera le droit des citoyens, et plus largement de la société civile, à demander des comptes aux Etats concernant le respect de l’environnement" explique-t-il.

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