La Commission européenne a décidé de s'attaquer aux espèces invasives, qui nuisent à la biodiversité et à l'équilibre des écosystèmes. Elle a publié une liste de 37 espèces exotiques envahissantes.
Les espèces invasives ou envahissantes sont des espèces introduites localement, de façon volontaire par l'homme ou involontairement par le biais du tourisme, du commerce, ou des moyens de transport (déballastage des navires notamment).
Ces espèces exotiques rencontrent un écosystème favorable à leur développement et vont rentrer en compétition avec les espèces locales. Elles peuvent les prédater, les priver de nourriture, de lumière, d'oxygène...
Si ces espèces introduites n'ont pas de concurrence ou de prédateurs, elles vont s'installer et nuire à la survie des espèces locales, voire les éradiquer.
Les espèces invasives peuvent également représenter des vecteurs de maladies et de virus pour l'homme, nuire à l'agriculture, aux forêts ou aux infrastructures.
Le contrôle des espèces invasives doit être effectué au niveau européen, car leur développement ne s'arrête pas à chaque frontière. L'Europe estime le coût annuel de ces espèces envahissantes à 12 milliards d'euros.
37 espèces pointées en Europe
La Commission européenne a établi une liste de 37 espèces invasives, aussi bien de végétaux, mammifères, amphibiens, insectes, oiseaux, poissons et crustacés.
On y trouve notamment l'écrevisse américaine, la perche soleil, les écureuils à ventre rouge, fauve et gris, la grenouille taureau, l'ibis sacré, la tortue de Floride, le ragondin, le raton laveur, les jussies à grandes fleurs et rampantes, le faux arum, la grande camomille, la renouée perfoliée, le frelon asiatique ou encore le corbeau commun.
Cette liste sera forcément complétée et amendée. En France beaucoup d'autres espèces ont été depuis longtemps identifiées comme invasives, à l'image de la Renouée du Japon qui envahit les berges des cours d'eau ou encore l'ambroisie qui colonise notamment les bords de route.
Des programmes de lutte contre ces espèces vont devoir être mises en oeuvre dans tous les pays membres. Animaleries, zoos, jardins, mais aussi aéroports et ports, devront mettre en place des actions de détection, de prévention, de contrôle et de destruction.