La ministre de l'écologie Ségolène Royal s'est dite favorable au prolongement de la durée de vie des centrales nucléaires françaises. Une déclaration qui fait bondir les associations de défense de l'environnement et les écologistes, dans un contexte "préoccupant" pour la sûreté nucléaire selon l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN).
La durée de vie des centrales nucléaires françaises pourrait passer de 40 ans à 50 ans, sous réserve du feu vert de l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN).
La ministre de l'écologie Ségolène Royal s'y est déclarée favorable, argumentant que les centrales sont déjà amorties et produiront donc "une électricité meilleur marché".
Elle a affirmé que cette décision s'inscrirait dans les objectifs de la loi de transition énergétique. Cette dernière prévoit la baisse de 75 % à 50 % de la part du nucléaire dans le mix énergétique français d'ici 2025 et favorise la montée en puissance des énergies renouvelables.
La programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) sera prochainement présentée par le gouvernement. Elle détaillera de façon opérationnelle les orientations de la politique énergétique.
Le réseau "Sortir du Nucléaire" a exprimé sa plus vive indignation, déclarant que la ministre choisissait de "sacrifier la protection de la population pour préserver les intérêts d'une filière nucléaire en déroute".
Cette décision survient alors que le président de l'Autorité de Sûreté Nucléaire a récemment déclaré qu'il considérait le contexte en matière de sûreté nucléaire et de radioprotection "préoccupant".