Le projet de loi sur la biodiversité arrive devant les sénateurs pour une première lecture, avec 3 ans de retard. C'est un texte essentiel pour le ministère de l'écologie, après la loi de transition énergétique.
Préserver et protéger le monde du vivant. Dans un contexte où la survie des espèces animales, végétales, des champignons, des bactéries, des divers organismes et de tous les écosystèmes dans lesquels ils évoluent, est menacée par les activités humaines, la protection de la biodiversité est un enjeu crucial de développement durable.
La survie de l'espèce humaine dépend de la biodiversité. Tout le vivant de cette planète permet à l'espèce humaine de respirer, de boire, de manger, de réguler le climat, de se soigner, de s'habiller... et constitue, au-delà de tous les besoins de première nécessité qu'elle comble, un patrimoine unique et exceptionnel.
La destruction des habitats, l'introduction d'espèces invasives, la pollution des milieux, la sur-chasse, surpêche et surexploitation des ressources en général, le réchauffement climatique, l'agriculture intensive... nuisent gravement à la biodiversité.
Beaucoup de sujets encore en suspens
Le projet de loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages a été adopté par l'Assemblée nationale le 24 mars 2015. Il va être examiné en première lecture au Sénat du 19 au 21 janvier 2016.
La création d'une Agence nationale pour la biodiversité aura lieu en 2017, mais ses attributions doivent encore être déterminées. De nombreux sujets doivent encore être tranchés par cette loi, notamment l'interdiction des insecticides néonicotïnoïdes, de la chasse aux oiseaux à la glu ou à la colle, de la chasse des mammifères en période de reproduction ou de dépendance des petits, de la réduction des pollutions lumineuses ou encore du chalutage en eaux profondes...
Plus de 550 amendements ont été déposés par les députés. Le vote solennel du texte par les sénateurs aura lieu le 26 janvier, pour ensuite repartir en deuxième lecture à l'Assemblée.
