Les députés ont adopté en commission une proposition de loi écologiste, visant à augmenter la proportion de produits locaux dans la restauration collective, avec des bénéfices pour l'environnement, l'emploi et le lien social.
Manger, local, bio et de saison, rien de mieux pour le dynamisme de l'agriculture française, l'incitation à la réduction de l'usage des pesticides, la diminution des pollutions liées au transport, la création de liens entre les producteurs et les consommateurs... La liste des bienfaits économiques, environnementaux et sociaux de cette démarche est longue.
La proposition de loi fixe plusieurs objectifs, notamment l’introduction dans la restauration collective publique dès 2020, de 40 % de produits issus de l’alimentation durable, locaux, de saison, signes de qualité, dont biologiques.
Le texte contient plusieurs articles avec des propositions variées, dont l'extension du "fait maison" dans les restaurants collectifs qui s'impliquent dans la démarche. Les entreprises ayant intégré une démarche RSE (Responsabilité Sociiétale et Environnementale) devront intégrer des exigences de consommation alimentaire durable.
L'observatoire de l’alimentation aura une nouvelle mission : il devra suivre les données qualitatives et quantitatives relatives aux circuits courts et de proximité.
"La consommation locale a un effet immédiat sur le développement de l’économie locale, du tourisme et de l’attractivité du territoire par la valorisation des savoir-faire locaux et du patrimoine. Si les ventes des produits en circuits courts et locaux atteignaient 10 % du chiffre d’affaires global de l’alimentation, les circuits courts et de proximité pourraient créer entre 80 000 et 100 000 emplois, des emplois non-délocalisables et valorisants" souligne la proposition de loi. Elle sera étudié en première lecture à l'Assemblée nationale le 14 janvier prochain.