Après des jours et des nuits de négociations, les 195 pays participant à la COP21 au Bourget ont trouvé et entériné un accord contraignant afin de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et lutter contre le changement climatique. Une victoire historique.
Cela n'était pas gagné. Lorsque s'est ouverte la COP21, il restait fort à faire pour inscrire tous les pays dans des engagements stricts afin de maintenir le réchauffement global à 2°C d'ici la fin du siècle.
L'organisation des négociations et la diplomatie présidée par Laurent Fabius et ses collaborateurs a été unanimement saluée, permettant la signature de cet accord historique. Il entrera en vigueur en 2020.
Il impose la limitation de la hausse de la température globale en dessous des 2°C initialement prévus (ambition : 1,5°C°). Les pays signataires se sont engagés sur des diminutions de leurs émissions de gaz à effet de serre et des actions de lutte contre le changement climatique, notamment en termes de développement des énergies renouvelables et de décarbonisation de leur économie.
ll entérine une aide financière de 100 milliards de dollars par an à partir de 2020, pour accompagner les pays en voie de développement dans leur adaptation aux conséquences du réchauffement et une révision de ces engagements obligatoires tous les cinq ans (première révision "au plus tard en 2025").
Un accord contraignant ?
En avril 2016, l'accord de Paris devra être ratifié par au moins 55 pays représentant au moins 55 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales. En France, le parlement devra voter une loi en ce sens. Aux Etats-Unis, où le congrès républicain est majoritairement opposé à cet accord, il sera accepté par le biais d'une forme de décret présidentiel (executive agreement).
Les engagements nationaux de réduction d'émissions de gaz à effet de serre n'ont pas de valeur juridiquement contraignante. Mais le processus de révision tous les 5 ans de ces objectifs et l'obligation de transparence vis à vis des autres pays signataires constitue une pression importante. De plus, un comité d’experts internationaux devra vérifier la véracité des informations fournies par les pays en termes de suivi de leurs progrès sur les réductions d'émissions.
Pour consulter le texte de l'accord en français, cliquez sur le lien suivant : Accord de Paris.